Je suis gourmand et j’aime ne pas être raisonnable et tout ça ne me rend pas la vie facile… C’est comme ça que j’ai commencé un article du côté d’Irrésistable… et c’est tellement vrai… Un jour la gourmandise m’a pris dans ses bras et elle ne m’a plus lâché depuis. Et elle m’a pris tôt, tellement tôt que j’ai du mal à me souvenir de la première fois.
Le problème c’est qu’à chaque fois que j’essaye de me souvenir de cette première fois, de ce premier émoi irraisonnable qui a failli m’en retourner les yeux et m’a mis mon premier hummm extasié au bord des lèvres, le problème c’est que je ne sais plus ou plutôt j’en sais trop parce que trop de tout me vient à l’esprit.
J’ai longtemps pensé que c’était les caramels à 1 centimes, ceux grâce auxquels nous rendions à moitié fou le pauvre épicier du coin de la rue, le dernier à proposer des sucreries à ce prix. Nous venions et revenions le voir avec quelques dizaines de centimes et nous lui demandions avec un sourire d’ange, j’peux en avoir pour 27centimes… et le voilà parti à compter… et dès qu’il avait fini, il nous fallait bien moins longtemps pour les avaler qu’à lui pour les compter
Et puis je me suis aussi rappelé des berlingots de lait concentrés aromatisés… Une tuerie comme on dit maintenant, enfin je devais être de seul de l’univers à trouver que c’était une tuerie vu à quel vitesse la marque a retiré cet étrange produit, mais pendant un temps entre les berlingots et moi ça a été l’amour fou. Je les achetais en douce avec mes quelques pièces d’argent de poche et après je courrais me cacher dans ma cache de pirate, dans ma grotte… en fait dans le grand meuble de couture de mon père, celui où finissais toutes mes aventures et dans lequel je partais à la recherche du réconfort procuré par mes gourmandises préférées.
Le problème pour le pirate ou le super héros intergalactique que j’étais alors c’est que ces foutues berlingots étaient encore plus invincibles que Galactus l’avaleur de planète lui-même…
Et me voilà donc dans mon fond de placard à moitié dans le noir le berlingot à la main, à essayer de le déchiqueter sauvagement avec les dents tel un teckel enragé, à secouer la tête, à montrer les crocs, à grogner… et là subitement au plus sauvage du combat quand je croyais avoir cause perdue, d’un seul coup le berlingot lâchait totalement…
Il a des choses difficiles à vivre, la première contravention, quand l’agent vous verbalise pour défaut de permis et qu’il vous regarde ensuite d’un air un peu sadique en vous ajoutant et dire qu’en plus vous avez des pneus lisses… le premier râteau de compet’, quand après avoir hésité entre les deux copines vous avez enfin choisies une, et quelle vous dit ben non sûrement pas avec toi et qu’alors sa copine vous regarde, dédaigneuse, et précise ben moi c’était oui si seulement tu m’avais demandé la première… il y a des choses difficile à vivre mais tout ça n’est rien quand on vient d’être vaincu par un berlingot explosif à la banane qui s’est répandu sur vous comme si un poulpe s’était liquéfié sur votre front… et là alors que vous êtes prêt à avaler votre fierté sûr que vous êtes de croiser votre grand frère et ses moqueries avant d’arriver à la salle de bain… là, juste là, vous vous rendez compte que vous venez de poser vos fesses sur le reste des berlingots et subitement vous remarquez qu’ils sont infiniment moins résistants à la pression… infiniment moins…
Mais finalement est-ce que c’était vraiment ma première gourmandise… parce que je me souviens aussi des têtes de nègre par paquet de six, des petits sachets d’arrache dents acidulés et tout ces petits bonbons de toutes les couleurs…
De toutes ces petites choses auxquelles je ne résistais pas étant jeune, de toutes ces petites choses que je ne craignais pas alors, parce que j’avais une bonne nature, une nature de celles qui avalent 20kg de sucreries et finissent quand même par peser quelques grammes de moins le lendemain...
A suivre…
Et comme il n’y a pas de raison pour que je sois le seul à me demander si je vais résister à la gourmandise… en voilà deux redoutables, à vous de jouer ! La recette du petit cake se trouve là : Le cake couleurs orange et chocolat…
Caramel et chocolat sur une plage ensoleillée… une recette dont la base est tiré du côté de chez Donna Hay
Ingrédients : 450g de sucre – 15cl d’un bon miel liquide bien marqué – 120g de beurre (si vous êtes aventurier vous pouvez tenter l’expérience avec du beurre salé) –1càs de bicarbonate de soude - 100g de chocolat noir pas trop noir (j’ai mélangé 50g de noir avec 50g de au lait) – 30g de pistaches – 5g d’amandes effilées – le zest d’une demie orange – 2 ou 3 branchettes de thym frais (attention le thym donne un goût très particulier vous pouvez essayer d’en mettre sur une toute petite partie pour une première)
Mettre le beurre coupé en morceau, puis le miel et le sucre dans une casserole. Mettez-là à feu moyen et laissez fondre le tout. Attendez ensuite que le tout atteigne 150° sur un thermomètre à sucre (il faut compter une dizaine de minute, la couleur est alors caramel assez claire).
Remuez bien le tout puis retirez du feu et ajoutez en une fois le bicarbonate. D’un seul coup le caramel va se mettre à mousser, pas d’inquiétudes c’est normal ! Remuez bien pour faire descendre un peu le caramel, il doit descendre d’un quart environ, pas plus.
Videz-le ensuite sur une plaque beurrée d’environ 25 cm sur 25 et laissez refroidir une bonne heure.
Pendant ce temps hachez les pistaches et les amandes, passez les rapidement à la poêle pour les dorer un peu puis videz les sur une assiette. Ajoutez –y le zest d’orange et le thym effeuillé, mélangez.
Faites fondre le chocolat au micro-onde en faisant attention à ne pas le bruler, puis étalez-le sur le caramel. Finissez en saupoudrant le mélange aux pistaches.
Laissez de nouveau refroidir en vous demandant à quel point vous allez résister…
Mais pourquoi, et dire que j’ai oublié les autres parfums de mes p’tits berlingots… est-ce que je vous raconte ça…