Universités : suicide à Bordeaux, Montpellier et Rennes surnagent

La situation est partout différente, mais alors que les mouvements s'apaisent ou s'enflamment, les réactions varient de la stupeur à la colère.
Ainsi, Bordeaux III vient de vivre des heures importantes, puisque 1430 étudiants ont voté le maintien du blocage de l'université alors que 1048 étaient contre. « On a assisté hier à une forme de suicide collectif », commente Patrice Brun, le président de l'université.
Et ce dernier envisage clairement de fermer l'établissement, de même qu'il pourrait annuler les examens, si les cours ne reprennent pas sous peu. « On ne fait pas d'examens pour le plaisir de faire des examens dans les universités françaises », précise-t-il à l'AFP, avant de conclure : « Il reste deux possibilités : soit obtenir un déblocage, mais je ne sais pas par quels moyens, soit fermer l'université. C'est ce vers quoi on se dirige. »
Mais Bordeaux compte parmi les 20 universités largement en proie aux agitations, avec Aix-Marseille-I, Lyon-II, Paris-IV ou Toulouse-II. De même, la Sorbonne Paris IV a hier aussi voté la poursuite de la grève, tout comme pour Aix, où les étudiants en AG ont choisi cette même voie.
En face, un tout autre mouvement s'impulse avec les positions prises par Rennes II et Montpellier III. Chez ces derniers, la fin du blocage a été obtenue à une large majorité de 607 contre 215. Une reprise des cours qui se fera comme elle pourra, avec l'idée de sauver les meubles et ce qui peut encore l'être.
Une situation qui est alarmante pour l'ancien ministre de l'Éducation, Jack Lang qui proposait « soit le retrait de certaines mesures, soit le changement d'équipe ministérielle ».