Elizabeth von Arnim
Salvy
220 pages
Résumé:
"Parents, maris, enfants, amants et amis ne manquent certes pas de mérites, fort grands même, mais enfin ce ne sont pas des chiens. Je sais de quoi je parle, je vous l'assure, car au cours de ma vie, j'ai rempli chacun de ces fonctions - dans sa version féminine, s'entend. Oui je connais les intermittences du coeur, et ces sautes d'humeur qui, de jour en jour - voire d'heure en heure pour peu qu'on ait l'âme sensible - accompagnent inévitablement les amours humaines. Les chiens, ignorent pareilles variations. Quand ils aiment, c'est avec une constance qui ne prend fin qu'avec la vie. Il me plaît que l'on m'aime ainsi. Aussi est-ce de mes chiens que je vous entretiendrai." -Elizabeth von Arnim
Mon commentaire:
Après avoir lu et adoré Avril enchanté, c'est avec un immense plaisir que j'ai découvert Tous les chiens de ma vie. Récit autobiographique, Elizabeth nous raconte sa vie avec les chiens qui ont été ses compagnons de route. Du petit chiot, alors qu'elle était trop jeune pour vraiment réaliser la présence, jusqu'aux derniers chiens qui l'ont suivis pendant sa vie, elle nous raconte par chapitres l'existence qu'elle a menée auprès d'eux. J'adore les chiens et je me suis beaucoup retrouvée dans les sentiments qui animent Elizabeth lorsqu'un chien exceptionnel entre dans sa vie. Avec leurs manies, leur caractère bien différent, ils laissent des traces de leur passage et façonnent notre quotidien. Naturellement, Tous les chiens de ma vie parle de chiens. Cependant, ce récit va au-delà. Il nous parle aussi de la vie d'Elizabeth, même si elle le répète elle-même régulièrement, "elle n'écrit pas une autobiographie mais l'histoire de ses chiens". À travers la vie de ses chiens, nous vivons un peu celle d'Elizabeth, puisque pour la compréhension du temps qui passe, elle nous trace les grandes lignes de sa vie de jeune fille, son mariage, sa vie de mère, celui de veuve, son second mariage, son départ et sa vie de solitude. Le volume nous offre également à chaque chapitre, d'anciens portraits de chacun des chiens, en noir et blanc. Ce livre est à nouveau une jolie lecture. Il me fait aimer Elizabeth de tout coeur et je m'attache peu à peu à elle, comme la personne qu'elle était et comme l'écrivain, qui me plaît de plus en plus! Heureusement, il me reste encore de belles oeuvres d'elle à découvrir.
Quelques extraits:
"On peut poser en principe que nul ne devrait avoir de chien qu'il ne soit prêt non seulement à en prendre grand soin, mais à l'aimer de tout son coeur." p.45
"Pincher m'avait ramenée à Londres, Knobbie me la faisait quitter. Je commençais à me faire mener par mes chiens, comme mes amis et connaissances ne manquèrent pas de me le faire remarquer. Ils étaient tristes pour moi. Je m'étais, disaient-ils, "coiffée" de mes chiens, qui me faisaient faire leur quatre volontés. Mais je me gardais de les écouter. Si on devait écouter les bons conseils des amis et connaissances, on n'arriverait jamais à rien." p.172