Le lundi 27 avril dernier, sur le campus de l'Université Lumière Lyon 2, où j'ai étudié deux ans - avant de saisir la première occasion de partir en échange à l'étranger-, se tenait un vote pour décider la levée ou la poursuite du blocage.
Les « bloqueurs » ont fait irruption dans le bureau de vote, insultant, frappant, saccageant tout sur leur passage. Leur coup est réussi : le vote, pourtant favorable à plus de 80 % (selon mon lecteur) à la levée du blocage, est sans effet, puisque la fermeture administrative de l'Université a été décidée. Les vigiles, comme toujours, ont été inutiles. Quant aux CRS, comme la cavalerie yankee, ils sont arrivés à temps, c'est-à-dire après la bataille. Fallait-il, comme dans le cas du Noctilien, cette vidéo pour démontrer que les gauchistes sont des barbares, qu'ils haïssent le savoir et la culture au point de vouloir empêcher les autres de tenter d'étudier, qu'ils méprisent la démocratie au point de faire fi du vote issu du suffrage universel ? Fallait-il cette vidéo pour, enfin, dessiller les regards insouciants ?
Pas le mien, en tout cas. J'ai toujours considéré les gauchistes comme des fascistes très ordinaires, qu'il fallait traiter comme tels : la répression, jusqu'au sang s'il le faut. Or, si les « Jeunes Pop' » s'inquiètent à juste titre de la barbarie qui vient, leur indignation ne dépasse pas le stade verbal. Ils s'offusquent de telle sédition, mais ne se formalisent pas de voir qu'un groupe ultra-minoritaire a pu mettre en déroute une majorité passive. Alors que le vrai scandale, ici, c'est surtout que la majorité des étudiants présents ne se soit pas liguée pour prendre en chasse, et si possible mettre hors d'état de nuire ces hordes de sauvages venues pour détruire.
Notons que cette vidéo a été filmée par un étudiant empêché de voter par ces animaux.
Plutôt que de sonner l'hallali pour exhorter ses petits camarades à écraser l'infâme, il a préféré se réfugier dans un abri duquel il pouvait, avec une délectation morbide assez dérangeante, filmer la scène, commentant le tout de cris craintifs et envieux.
Tout cela n'est pas sérieux. La cohérence, pour des militants du parti majoritaire, serait d'abord de demander des comptes au gouvernement qui laisse faire de tels actes.
Il faudrait aussi, devant l'incurie des « forces de l'ordre », qu'elles soient privées (vigiles) ou publiques (CRS), se poser la question de la constitution de groupes d'auto-défense armés chargés de défendre les honnêtes citoyens contre ces sous-chacals.
Car si de tels agissements sont commis, et complaisamment tolérés par l'État, il faut s'interroger au plus vite sur la pertinence de son rôle dans la sécurité des citoyens.
Devant l'impuissance de l'État à faire respecter la loi et le suffrage universel, il faut envisager de plus en plus sérieusement la constitution de milices privées armées.
L'enjeu est de taille, car il s'agit ni plus ni moins d'endiguer la montée du nouveau fascisme. Les contours d'une nouvelle extrême-droite se dessinent qui appellent les hommes libres à s'armer et à s'unir pour reconquérir et faire respecter leur liberté.
Roman Bernard
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 06 mai à 11:17
caminasgvdfsgds