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Selon les dires de Margaret Chan, la directrice générale de l’Organisation Mondiale de la Santé, il ne serait pas exclu que le niveau 6 d'alerte, concernant la diffusion de la grippe A/H1N1 (encore surnommée par exotisme « grippe mexicaine ou porcine»), soit atteint dans les prochains jours. Le seuil maximal. Celui indiquant qu'une pandémie est en marche.
Pourtant, il n’y aurait pas lieu de s’inquiéter outre mesure. Le Mexique, foyer du virus, se veut désormais rassurant : 19 décès recensés, alors qu’il y a à peine plus de deux semaines, on en annonçait 159. Les Etats-Unis, bien que plutôt optimistes, veulent rester prudents et multiplient les messages alambiqués. En France, on se dit prêt à faire face, assis confortablement sur 33 millions de boîtes de Tamiflu.
Alors pourquoi élever d’un niveau le seuil d’alerte ? La peur d’une accélération de sa diffusion dans l’hémisphère sud qui aborde l’hiver. Plus généralement, il s’agit de « maintenir la vigilance ». Sauf que d’actualités alarmantes en communiqués rassurants, beaucoup de citoyens en France, et ailleurs dans le monde, se demandent toujours quoi penser de cette nouvelle menace sanitaire… pas très rassurant, si d’aventure, la situation devait réellement s’aggraver.