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samedi 15 septembre 2007
Je ne sais pas si je m'habitue aux films de Fellini mais je commence à adorer ses papillonages sans queue ni tête. Leur longueur m'avait un peu énervée dans la "Dolce Vita" peut-être aussi parce que je me sentais moins concerné par la description de la société romaine.
En même temps, dire que je m'habitue est plutôt négatif. C'est un peu comme dire que l'on s'habitue à l'huile de foie de morue. En fait, c'est toujours aussi mauvais mais on oublie... Je pense que pour l'art en général et Fellini en particulier, il ne s'agit pas de s'habituer mais d'apprendre à apprécier les milles détails et la richesse de l'oeuvre. On peut voir les films de Fellini comme une succession de saynètes deliées ou voir toute la profondeur des thèmes abordés par chacune d'elles.
Ici, c'est un hommage à Cinecetta, au cinéma avec quelques très très belles scènes (et d'autres très belles) comme la rencontre de Mastroianni et Anita Ekberg plus de quinze ans après "La Dolce Vita" ou bien encore l'attaque des indiens armés d'antennes de télévision.
Il y a peut-être un peu moins de couleurs que dans "Casanova" ou "Satyricon" mais c'est quand même toujours esthétiquement bien fait.