Monitoring the Lakers: Breaking Down Kobe Bryant’s Shooting Skill

Publié le 04 mai 2009 par Masterzen

Hgo Chronicles

Article 9

Monitoring the Lakers

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Breaking Down Kobe Bryant's

Shooting Skill

Hello guys! It's been a while!

Un moment que je n'ai pas blogué mais pas un moment où je n'ai pas travaillé! En effet entre une Draft NFL super excitante et une fin de saison NBA très riche, difficile de ne pas rester éveillé la nuit! J'ai de ce fait décidé de poser la plume quelques temps et de mettre mes lunettes pour m'intéresser de plus près aux éventuels adversaires des Lakers, un peu ce que j'ai d'ailleurs fait la plupart du temps cette saison. C'est presque une nouveauté pour moi, ayant pour habitude de poser mon regard vers la planète Lakers de façon quasi-exclusive une fois le début de la saison régulière. J'en oublie parfois de regarder le mouvement des autres astres de la ligue. Et bien je dois avouer qu'un peu de scouting virtuel ne fait pas de mal, bien au contraire!

Exit le premier tour face au talentueux Jazz d'UTAH (4-1), place au second tour vraisemblablement face aux Rockets de Houston (3-1 pour les Rockets au moment où je rédige-NDLR). Une bonne pioche. Autant être honnête de suite je ne suis pas emballé par les 5 premières rencontres post saison des ors et pourpres qui ont  selon moi, assuré le service minimum-même si perdre de 2 points le Game 3 et remporté le Game 4 (merci Kobe et le banc) à Salt Lake peut paraître un bilan plutôt flatteur vu les récents voyages de l'équipe dans ces contrés (2 victoires sur 10 matchs avant cette série). Une fois de plus les nouveaux rivaux de l'Est ont fait mieux que les hommes de Jackson, ne laissant aucune chance psychologique aux défunts Pistons.

De facilator à finisseur; Kobe est l'initiator.

Certains se posaient des questions sur la forme physique et mentale de Kobe Bryant en fin de saison. Peu de jambe? Une motivation en berne? Le poids des années? Une réserve pour les P.O? Les hypothèses furent nombreuses et les thèses intéressantes. Il faut dire que ses prestations aux tirs avaient de quoi effrayer! N'oublions pas que Bryant, 30 ans (31 dans quelques mois), effectue toujours un incroyable marathon physique et psychologique depuis près de deux ans maintenant. Plus de 100 matchs la saison passée avec les Lakers, 16 cet été avec l'équipe nationale (sans compter la préparation) et de nouveau 87 matchs (compteur en cour) cette saison, le trentenaire à de quoi être essoufflé. Malgré tout les Game 1 et 2 ont vite rassuré les fans avant ce piteux 5/24 du Game 3. Un match catastrophe pour le numéro 24, autant dans le fond que dans la forme. Le Black Mamba se rattrapera deux jours plus tard avec une performance incroyable (pour moi la plus belle bataille livrée par Kobe en carrière) et un ratio shooting des plus efficace. Personnellement je n'ai pas tellement douté du physique de KB24, on parle tout de même de l'un des joueurs les mieux préparés du circuit, par contre sa motivation m'a dernièrementt laissé perplexe. Kobe n'a jamais excellé dans le rôle de Facilator depuis l'ère Shaq. Cette série a eu au moins le mérite de montrer au monde de la balle orange qu'il reste un finisseur avant tout, peut être le meilleur de l'histoire.

Un peu d'analyse: si on se repasse et qu'on observe  la shot sélection de Kobe lors du Game 3 on s'aperçoit d'une chose flagrante: le trop grand nombre de turnaround shot tenté, hors Kobe n'a jamais vraiment maîtrisé ce tir à l'instar de Jordan. Son tir de prédilection depuis toujours reste le face up shot, lorsqu'il garde bien ses épaules dans l'axe du panier face à son défenseur. Avec élan, sur appuies ou non, ce shoot est depuis toujours l'arme  la plus efficace se son arsenal offensif. Le turnaround en est une option secondaire. Il faut dire qu'à étudier des vidéos depuis son plus jeune âge, le kid de Philadelphie a eu tendance à abuser des fade away et des turnaround avant même d'être à l'aise avec son tir. Jordan lui a suivi le chemin inverse; développer son fade away à mesure que ses jambes vieillissaient. Nul doute que le GOAT* avait raison dans sa démarche, pour lui maîtriser cet aspect du jeu lui permettait de compenser son manque d'athlétisme par un tir souvent incontrable. Bryant a développé son shot entre 2000 et 2002, avec une très grande accélération cette dernière année. Lors de la prolongation du Game 4 en Finale face aux Pacers de Miller, le numéro 8 laisse tomber le fade away et provoque Reggie épaule face au cercle (vidéo 1). Nothing but net sous les yeux d'O'neal cloué alors sur le banc par 6 fautes. En 2001 il insiste sur ce tir en le développant en mouvement cette fois-ci. Il place alors deux appuies rapides consécutifs avant d'armé son tir (exemple d'un tir à deux appuies dans la Game 4 à 6'31 dans la vidéo 2). Ce « nouveau » geste lui vaudra notamment une série de 7 tirs consécutifs lors du Game 4 de la Finale face aux 76ers. Début de saison 2002 les deux appuies (qui constituaient au final une faiblesse exploitée par les défenseurs) disparaissent peu à peu. Aujourd'hui Bryant peu dégainer dans n'importe quelle situation après une isolation.

Regardons maintenant la shot sélection du Game 4 face au Jazz dimanche soir. Brewer en témoignera.; principalement des tirs sur triple menace pris avec les épaules dans l'axe du cercle. Je ne dis pas que le fade away est une faiblesse du jeu de Bryant, des dizaines de matchs me prouveront le contraire-sa série en 2003 de 9 rencontres consécutives à plus de 40 points en tête, mais son utilisation est critiquable. En fait il utilise rarement le fade away sur isolation dans le but de finir mais paradoxalement, il en abuse lorsqu'il doit devenir Facilator. Il a alors tendance à poster son vis à vis dans l'attente de l'exécution ou dans la but de provoquer une prise à deux avant d'effectuer la passe au cuter ou au côté faible (exemple à 5'34 sur la vidéo 2). Le problème devient alors le suivant: lors d'une mauvaise exécution ou d'une rotation défensive adverse solide, le chrono tourne et la star des Lakers n'a d'autre choix que de créer son tir dans la situation donné,e ce qui résulte en général à un low pourcentage shot, pas de quoi faire vivre l'équipe offensivement. Si on pousse un peu ce raisonnement, ce tir devient même une plaie pour l'équipe si l'adversaire pousse bien le ballon derrière. Un rebond défensif rapide et une sortie de balle efficace mettent l'effectif (alors en pleine exécution du système) dans une position vulnérable pour assurer un quelconque repli défensif. Le Jazz a survécu un match en s'appuyant là  dessus, Portland le fait depuis des années avec autant de succès (heureusement qu'ils sont en passe d'être éliminés par Houston).

Vidéo 1

Vidéo 2

Kobe en mode on ou off joue cruellement sur l'attaque c'est évident, toutefois la différence s'effectue surtout entre le poste de Finisseur et de Facilator. « Lebroniser » en le mettant au départ et à la fin du système n'est pas la meilleure solution. Il faut se servir de son talent offensif pour créer le spacing dans le jeu et dans l'attaque en triangle. Jax et le staff semble le comprendre aujourd'hui, place donc au rôle « d'initiator » façon Game 4.

Pour assoir mon raisonnement j'ai discuté via chat avec Mike Trudell, journaliste en sport US et actuellement journaliste officiel pour les Lakers depuis le début de la saison. Trudell connaît bien l'équipe après plus de 10 mois et s'est prêté au jeu des questions réponses avec une certaine franchise et un brin d'humour qui caractérisent généralement son travail. En charge d'une partie de la ligne éditoriale de Lakers.com, il reste sous contrat avec la franchise et ne pouvait néanmoins répondre à tout type de question. Après lui avoir demandé quelques banalités je tente de lui extorquer une réponse un peu moins «comm' » sur la off night en question du leader des ors et pourpres. Il commence mal par un « quelques fois la balle ne veut juste pas rentrer»… humm, et sinon? Il poursuit par une analyse plus commune mais non moins inintéressante: « UTAH a été agressif et l'a doublé très tôt dans le match. » Vrai, « De plus le autres Lakers n'étaient pas très actifs et l'exécution pas peu efficace, donc Kobe a du prendre pas mal de tirs compliqués. » Jusqu'ici Trudell donne du crédit à ma théorie. Il conclut par « On peut accusé Kobe mais aussi l'équipe tout en félicitant la défense du Jazz. » Certes.

Reste à voir dans quel optique le staff demandera à Bryant d'ouvrir le bal ce soir (lundi 4/Game 1 VS Rockets). Un nouveau test pour Kobe qui aura face à lui deux des meilleurs défenseurs NBA en les personnes d'Artest et Battier. Facilator, Finisseur ou Initiator ? Les paris sont ouverts, la victoire en jeu.

Un grand MERCI

Je termine ce blog par un grand merci à tous ceux qui sont venus parler Lakers ou basket en général avec moi et à certains avec qui j'ai même regardé quelques matchs cette saison. C'est toujours un plaisir de parler basket dans un tel contexte. Mon adresse MSN est toujours disponible pour les autres, mais je vous invite plutôt à twitter pour des raisons plus praticiennes. Si vous êtes fans de NBA et que vous n'êtes pas sur Twitter je vous y invite vivement.

Hgo