Il est amusant de constater le contraste qui existe entre les éditeurs old school et la nouvelle génération, qui s'est consacrée au numérique parce qu'elle y voit une réelle solution d'avenir. Chez Immatériel.net, on pourra lire avec plaisir un plaidoyer mettant tout le monde d'accord sur les verrous dont certains souhaitent truffer les ebooks.
Le défi est d'ailleurs lancé : « Il ne faudra ainsi que 10 minutes montre en main pour convertir un fichier ePub avec DRM en un fichier imprimable et copiable — si vous ne nous croyez pas, envoyez-nous l'un de vos fichiers DRMisés (uniquement si vous êtes éditeur, bien sûr !). Le jeu en valait-il la chandelle ? »
Un certain défaitisme affiché nous signalait un lecteur, lorsque l'on se résigne à ce que l'oeuvre « se retrouve un jour quelque part illégalement sur le web, car il y a de fortes chances pour que ce soit le cas de toute façon » ? Non, ce qui importe avant tout, pour Immatériel.net est « plutôt être d'éliminer les freins qui retiennent inutilement le lecteur d'acquérir une œuvre sous forme numérique ».
Ainsi, nous revenons au principe du DRM social, ou tatouage numérique, ou watermark, qui en soit « constitue une protection bien plus efficace que les DRM », ajoute le distributeur numérique et concepteur de librairies en ligne. Leur solution est elle-même discutable, puisque l'on avance l'importance des services pour « lutter contre le piratage », et l'exemple de leur liseuse web serait alors une alternative forte.
« Celle-ci permet de construire un service autour du livre, ou plutôt autour d'une bibliothèque personnelle. Grâce à un moteur de recherche dans un ensemble de titres, mais également à une interaction via des annotations privées ou partagées, l'utilisateur découvre une nouvelle manière d'accéder à la lecture » concluent-ils.
Dans tous les cas, l'inefficacité des verrous n'est plus à prouver. Quant à leur coût...