(Source : Yahoo)
Guy Carbonneau accepterait de reprendre sa place derrière le banc du Canadien.
De passage à l'émission Tout le monde en parle, diffusée à Radio-Canada, dimanche, l'entraîneur déchu a toutefois placé plusieurs bémols à son retour lorsque sondé par l'animateur Guy A. Lepage.
Il a répondu à l'affirmative à la question suivante: Si Bob Gainey n'est plus en poste, si le propriétaire George Gillett vend l'équipe et si les « pommes pourries » quittent la métropole, reviendrais-tu diriger l'équipe?
De grands travaux de rénovation sont donc nécessaires pour qu'il fasse à nouveau bon ménage avec l'organisation.
Carbonneau affichait par ailleurs une mine décontractée, voire sereine, tout au long de l'entretien. Aucun signe de frustration, ni d'amertume n'était palpable dans ses propos.
« En tant que joueur j'ai été échangé à St. Louis, puis à Dallas. C'est difficile, mais on apprend à s'adapter. Je suis bien où je suis en ce moment, mais j'aurais préféré être derrière le banc du Canadien, même si l'équipe a perdu en quatre matchs contre les Bruins. »
Visiblement, l'homme de Sept-Îles est toujours attaché à l'équipe qui lui a fourni son gagne-pain pendant une douzaine d'années.
Price ou Halak ?
Selon Carbonneau, Carey Price deviendra un grand gardien, mais ses divers ennuis ont déprécié ses performances. Aurait-il fait appel à Jaroslav Halak dans la série contre les Bruins?
« Je ne veux pas répondre à cette question, a-t-il lancé un peu embarrassé. J'ai toujours fait confiance aux deux gardiens. »
Quant aux problèmes éprouvés par les jeunes joueurs en dehors du quotidien sportif de l'équipe, il n'a pas cherché à se défiler. Le manque d'encadrement relevé par plusieurs critiques est un problème réel, qui a pris de grandes proportions cette année.
« Il est difficile, voire impossible, d'établir un contrôle sur les allées et venues des joueurs. Possiblement que les frasques extérieures au hockey ont créé des distractions et nui au rendement. Mais ces choses surviennent souvent, sauf que la dernière année a été exceptionnellement fertile. »
Chômeur impatient
Les journées sont longues pour Carbonneau depuis qu'il a quitté les projecteurs.
Dans l'attente d'un nouvel emploi, il a préféré partager son temps entre les Laurentides, la Floride et Dallas plutôt que de regarder les performances de ses anciens protégés.
« Aucune équipe ne m'a encore approché. Je m'attends à recevoir des offres vers la fin du mois, ou au début du mois de juin. »
Carbonneau s'est par ailleurs dit touché par la sympathie des partisans à son endroit. De toute évidence, ils ont plus de difficulté que lui à digérer son congédiement. Dans les périodes creuses de l'équipe, on pouvait entendre des « Carbo, Carbo, Carbo » bien sentis dans un Centre Bell aux colonnes ébranlées.
« Je ne sais toujours pas qui a forcé mon congédiement. On a évoqué un manque de communication, mais c'est une excuse classique en pareilles circonstances. Bob (Gainey) et moi n'avons pas eu le temps de tout nous dire: il est allé droit au but. Peu importe, après quelques jours, j'étais déjà passé à autre chose. »