Les francophones à nouveau bafoués en périphérie de Bruxelles

Publié le 04 mai 2009 par François Collette

La campagne électorale pour les élections européennes et régionales du 7 juin vient de fournir à une certaine Flandre l’opportunité de faire une fois de plus barrage au français (je parle de la langue). Le ridicule flamingant ne tue pas encore mais il touche de plein fouet la démocratie la plus élémentaire. 

Des communes du célébrissime arrondissement électoral “BHV” en Vlaams Brabant – l’étau flamand autour de Bruxelles la francophone – et qui comptent une forte minorité de francophones en leur sein viennent de porter une nouvelle attaque « politique » contre ceux-ci en leur interdisant de faire campagne en français. Et pourtant il n’y a pas le feu au lac puisque les quatre partis francophones traditionnels réunis en un cartel – Union des Francophones - ne comptent qu’un seul élu au Parlement régional flamand.

C’est la ville de Hal, déjà célèbre par son interdiction de mentions en français sur les panneaux de signalisation, qui a ouvert les hostilités en n’autorisant que les partis flamands à coller leurs affiches sur les panneaux mis en place pour la publicité électorale. Certaines communes ont décidé de ne pas installer de panneaux électoraux pour empêcher le collage d’affiches en français, une autre a décidé de surcoller les affiches francophones avec des affiches blanches et quelques-unes ont choisi de distribuer des dépliants incitant les bons citoyens flamands à refuser des tracts électoraux en français dans leur boîte aux lettres ou de la main à la main.

Interpellé au parlement flamand par l’élu francophone, le ministre flamand des Affaires intérieures, Marino Keulen, a bien dû reconnaître que l’affichage électoral n’était pas soumis aux lois linguistiques mais il laisse faire. En toute impunité. Comme il a laissé faire le boycott des élections européennes par plusieurs communes obsédées par la non scission de “BHV”. Et pendant ce temps, trois maires francophones élus depuis trois ans ne sont toujours pas nommés par ce Keulen pour une banale question d’envoi de convocations éléctorales en français..

Minable.