Les “rites” sur Twitter et une piste d’explication de la volatilité

Publié le 04 mai 2009 par Lilzeon

Citoyens !

Une hypothèse fort pertinente de Palpitt sur rites, taux de rétention et Twitter :

“Sur Twitter, une fonction de suggestion de personnes à suivre a bien été ajoutée en janvier, mais l’algorithme (secret) ne semble pas être basé sur l’affinité que vous avez avec tel ou tel utilisateur, et ne sont proposés que des utilisateurs US, merci Twitter. Il y a bien des rites qui, naturellement, se mettent en place du côté des utilisateurs : on lit de plus en plus « @moncopain est nouveau sur Twitter, souhaitez-lui la bienvenue ! » ou « qui lui conseillez-vous de suivre ? ». C’est un peu l’objectif du #followfriday, que les néophytes ne comprennent surement pas.

Pour fidéliser plus rapidement ses utilisateurs et tenter d’augmenter le taux de rétention, Twitter pourrait donc travailler au développement de ces dispositifs et se pencher sur la fonction sociale des rituels d’accueil.”

En clair, une des hypothèses serait qu’il manque une dimension temporelle à Twitter qui pourrait expliquer en partie le taux de rétention de Twitter:

  • un manque d’accompagnement de nos temps sociaux
  • un manque de sacralisation de phénomènes marquants

Dès-lors, au-delà de Twitter, plusieurs interrogations en vrac :

  • on dit que Google garde l’histoire, la “trace” du web : il serait important d’y ajouter une dimension “storyline”, afin de voir dans le temps les évolutions des relations entre sites web, influenceurs digitaux, personnes s’exprimant en ligne ?
  • A l’heure actuelle, les traces ne sont qu’explicites, c’est-à-dire qu’on a un simple archivage de liens existants. Ce qui a le plus de valeur, c’est l’histoire de ces liens. Où les déceler pour l’internaute “normal” non équipé de super-pouvoir ?
  • A quand un wikiopole faisant état de l’évolution des communautés et des chemins de parcours d’information ?
  • Le rite est le moment pour un groupe de se célébrer, de se réaffirmer comme étant un groupe : dès-lors, le média social serait-il en train de contribuer un peu plus à la désacralisation des relations des groupes ?
  • Si les groupes affinitaires ne peuvent se “célébrer” sur Twitter ou très peu sur Facebook, est-ce une raison pour laquelle les forums de fans / passionnés cartonnent toujours autant ?

Bref, affaire à suivre