La plus grande réforme de l'apprentissage de la lecture, destinée également à mettre les élèves sur un pied d'égalité, passera... par Google ou Yahoo!. Les moteurs de recherche serviront en effet de support pédagogique a annoncé le ministère anglais de l'Éducation.
Le processus sera simple : taper un ou plusieurs mots clefs et naviguer dans les sites internet et blogs tout comme ils consulteraient des manuels scolaires et des romans. Pour les élèves de primaire, cette évolution sera de taille puisqu'elle ne s'arrêtera pas à cette simple étape.
Sir Jim Rose, dont le rapport annonçant cette mutation est évidemment vivement critiqué par les conservateurs, préconise même de se servir de Google Earth pour les cours de géographies, d'avoir recours à Google Doc and Spreedsheets pour les leçons de mathématiques, et on en passe, et on en oublie.
Céder à une mode ?
Mais pour les conservateurs, tout cela n'est qu'une approche démagogique qui « cède à la mode la plus récente ». Sir Jim, pour sa part, considère que ses propositions permettent de débloquer un enseignement prodigué à quelque 3,6 millions d'enfants, dont le programme est actuellement surchargé.
Six grandes orientations ont été avancées, pour déterminer les nouvelles lignes à suivre. Cette version préliminaire, qui devra encore être validée par les ministres ajoute également des domaines revus et corrigés, parmi lesquels les changements climatiques, le recyclage, les droits de l'homme, ou encore l'obligation d'en apprendre davantage sur le rôle des autorités locales et de l'administration.
Améliorer les résultats actuels
« Seuls 56 % des garçons et 66 % des filles qui ont quitté l'école primaire en 2008 savent lire, écrire et compter selon les normes minimales. Même avec des passages en classe supérieure simplifiés, des examens plus simples, des millions de livres ont été dépensés en consultants et conseillers, nos normes sur la littératie et la numératie sont cruellement derrière celles d'autres pays », affirme Anna Fazackerley, chef de réflexion sur l'éducation.
Un tout nouveau programme donc, qui se veut innovant et résolument tourné vers l'avenir, tout comme l'introduction des nouvelles technologies dans l'apprentissage...