4 000 paires de "fausses" lunettes solaires écrasées par un rouleau compresseur à Bercy : c'est par ce signal fort qu'Eric Woerth, le ministre du Budget, a lancé officiellement la campagne anti-contrefaçon 2009. Accompagné de Françoise Montenay, la Présidente du Comité Colbert, qui organise cette opération, il a souhaité par ce geste montrer "la dangerosité de ce genre de produits, qui ne doivent jamais être utilisés, même de manière accidentelle". Des experts douaniers ont par ailleurs réalisé, devant le public présent, des tests prouvant la qualité médiocre de filtration des rayons UV des lunettes saisies, pour "faire comprendre qu'on peut perdre beaucoup plus que quelques euros en achetant ce genre de produits".
Dans le cadre de la campagne, 10 000 affiches mariant humour et slogans choc seront apposées dans les aéroports français pour sensibiliser le public aux dangers de la contrefaçon. L'une d'elles, présentant un "faux" masque solaire de marque Dior, annonce "Derrière ces lunettes, vous serez vite démasqué". Tous ces visuels rappellent que l'achat de produits de contrefaçon est passible, en France, de 300 000 euros d'amende et de 3 ans d'emprisonnement. "Cette sensibilisation renvoie nos concitoyens à la mauvaise qualité des produits qu'ils risquent d'acheter et leur donne une information claire sur les sanctions encourues. Notre but est de lutter contre la banalisation du phénomène de contrefaçon. En France, nous avons opté pour la "tolérance zéro" et il faut le faire savoir" a expliqué Eric Woerth. "Largement financée par la criminalité organisée, la contrefaçon repose sur l'exploitation humaine - celle des fabricants, souvent des enfants, celle des revendeurs, travailleurs immigrés clandestins sous le joug de mafias diverses" a ajouté Françoise Montenay.
Source : www.acuite.fr
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