Extrait d’article du journal des finances
Depuis 2005, les actions de performance (appelées aussi « actions gratuites ») se substituent de plus en plus aux stock-options qui ont désormais mauvaise presse.
Ces attributions sont de même soumises à la réalisation de critères de performance permettant une fidélisation des dirigeants en incluant une dimension à moyen terme dans leurs rémunérations. Cependant, une fois encore, la critique est apparue concernant le cumul stock-options et actions de performance.
Pour l’année 2008, huit dirigeants du CAC 40 ont bénéficié d’une double attribution. La part attribuée aux dirigeants est cependant nettement moins importante comparée aux stock-options, une grande partie des actions gratuites étant utilisées pour récompenser un bon nombre de salariés de l’entreprise.
Le code Afep-Medef prône un juste partage de la valeur. Ainsi, si l’attribution d’options ne bénéficie pas à l’ensemble des salariés, un autre système doit être mis en place afin de les associer aux performances de l’entreprise (intéressement, accords de participation dérogatoire, actions de performance).
La question du partage des profits au sein de l’entreprise est en jeu. Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a confié à Jean-Philippe Cotis, directeur général de l’Insee, une mission d’analyse et de concertation sur le partage de la valeur ajoutée, le partage des profits et les écarts de rémunération en France. Le rapport de la commission Cotis, dont les travaux ont été rendus le 30 avril 2009, vont déterminer l’orientation du débat sur la création de richesse en France.
Ce débat esquissé il y a quelques semaines devrait logiquement aboutir d’ici à la fin du premier semestre après concertation des partenaires sociaux. Mais, Nicolas Sarkozy en ayant fait l’un de ses chevaux de bataille, il faut craindre une solution directement imposée par les pouvoirs publics en cas d’hésitation trop marquée du patronat et des syndicats.