Citigroup et Bank of America vont tenter de convaincre,
aujourd’hui, le Trésor et la Réserve fédérale que les conclusions des « tests de résistance » concernant leur santé financière étaient trop pessimistes. L’enjeu est de taille. Si
les établissements bancaires n'arrivaient pas à les convaincre, ils pourraient être obligés, selon la presse anglo-saxonne, à lever chacune 10 milliards de dollars de capitaux supplémentaires
pour renforcer leurs fonds propres.
Et d'autres banques pourraient suivre. L'agence de notation Standard & Poor's estime que « la moitié des banques ayant passé le test pourraient avoir besoin de lever du capital additionnel », citant « la dégradation rapide de la qualité du
portefeuille de crédits » en banque de détail et commerciale mais aussi dans l'immobilier commercial, avec la montée des défauts de paiement.
Les résultats des tests de résistance seront publiés jeudi 7 mai. Ils devaient permettre d'évacuer les doutes persistants
sur la solvabilité du système bancaire américain. Mais les critiques se sont déchaînées sur la pertinence et l'opacité du processus. Nombre d'économistes ont émis la crainte que la publication
des tests ne déchaîne de nouvelles attaques boursières contre les établissements désignés comme les plus faibles.