Un 1er mai réussi, n’en déplaise à l’Elysée…

Les manifs du début de l’année et notamment celle du 19 mars ont marqué la réaction vive des Français à la situation dramatique que beaucoup vivent au travers des effets directs de la crise ou des politiques que la Droite leur inflige en plus… Comparer un défilé de premier mai, traditionnel, avec ces manifs, c’est donc stupide.

Et ce fut une belle réussite car, nombreux étaient les points de défilés, long était le week-end et opportune était l’annonce du fameux “niveau 5″ face à une grippe - qui concerne “8 cas probables dont 2 confirmés selon l’AFP ” - qui aura fait bien peur grâce - osons le dire - à une belle communication à point nommé et ce même si la grippe existe, personnne n’en doute.

De leur côté, les syndicats étaient unis face à la crise et ont justement relevé une mobilisation qui, d’avis journalistiques - pourtant d’ordinaire prudents et ces temps-ci largement sarko-compatibles… - était  incontestablement très forte. C’est dire !

De Rouen au Havre, en passant par Dieppe, Evreux ou encore Elbeuf, les cortèges étaient plus nombreux en nombre de points de rassemblement et bien garnis.  Les socialistes y étaient présents dans tous les défilés et pour montrer combien il est nécessaire de changer le cap de la politique économique et sociale que la France connaît actuellement. Les militants syndicaux, les associations, les élus portant ensemble et localement ce message.

Il était important, pour le PS seinomarin - toujours présent dans toutes les manifestations de Seine-Martitime - de montrer que la Gauche, dans son ensemble, faisait bloc contre la politique ultra-libérale du gouvernement.

A Rouen, on y retouvait toutes les organisations syndicales. Elus et militants socialistes - en nombre autour de Valérie Fourneyron, Yvon Robert, Christophe Bouillon, Nicolas Rouly ou Bastien Coriton - étaient regroupés sous la bannière socialiste.

Au Havre, le cortège lui était deux fois plus important que lors d’un 1er mai « ordinaire ». Il y avait les salariés de Renault Sandouville, de Total ou des agents hospitaliers très inquiets des suppressions de postes annoncées au Groupe hospitalier du Havre (GHH).

A Evreux, les “Glaxo” n’ont pas sorti les banderoles car ils ont levé le piquet de grève en apprenant que le groupe pharmaceutique GSK réduisait de 800 à 441 le nombre de suppressions d’emploi. Le cortège n’en était pas moins fourni et FO a provoqué un tollé en réclamant un blocage total du pays lors d’une journée intersyndicale, propos auxquels les autres organisations syndicales ont répondu par un désaveu en quittant le perron de l’hôtel de ville…

A Dieppe, moins de monde que d’ordinaire pour un défilé classique.

Au final, de parole de syndicaliste, c’était une journée décentralisée avec beaucoup plus de lieux, et on n’avait pas vu ça depuis la Libération même si l’Elysée et  l’Union du Mini-Plan veulent le minimiser…

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