Mais qui sont ceux qui les prennent ces décisions, et qui les font ces histoires ? Pas forcément ceux qu’on imagine.
En mars 2009, la société de conseil First & 42nd a publié son premier Observatoire des influences.
On y découvre qui sont ceux qui font les oreilles que l’on a dans les oreilles.
Pour 67 à 70 % des Français, les différentes politiques suivies tant par les gouvernements que par les collectivités locales sont décidées sous l’influence de groupes d’intérêt ou de lobbies.
Les grandes entreprises et les banques sont considérées comme étant les acteurs les plus influents sur la politique économique, avec, en troisième position, les hauts fonctionnaires.
Bref, les histoires sont le fait d’arbitrages a minima entre les différentes influences pas si différentes que cela en fait, puisque le dialogue se fait « entre gens de bonne compagnie ».
Les banques et les grandes entreprises sont d’ailleurs également jugées comme ayant le plus d’influence sur la société en général, suivies par les médias (qui leur appartiennent).
Les PME, les artisans, les syndicats de salariés, l’opinion publique, c'est-à-dire les acteurs de terrain, n’ont pratiquement aucune prise sur les
histoires qu’ils vivent.
Conclusion, par le fondateur de First & 42nd, Xavier Delacroix : « cette étude renforce notre analyse selon laquelle on observe une dissociation de plus en plus
marquée entre influence et pouvoir d’une part et légitimité d’autre part : ceux à qui l’on reconnaît de l’influence sont dépourvus de légitimité à l’exercer tandis que ceux à qui l’on
confère une légitimité et une pertinence à agir sont largement impuissants ».
Rien de révolutionnaire, mais rien de rassurant non plus.
On attend les prochaines études de la série, à venir dans l’année : sur le personnel politique et sur les chefs d’entreprises.
Plus de posts sur le storytelling politique : Nicolas Sarkozy fait dans le viral et Sarko : des couacs dans le scénario ?