De retour de Pompadour (pour vous situer, c'est à environ 50 bornes au sud de Limoges), où se disputaient les Championnats de France de concours complet (voir plus bas). Pendant mon absence, mon Stade de Reims a encore buggé avec un nul (0-0) contre Troyes... Pas brillant brillant et on est encore loin d'avoir sauvé notre peau en Ligue 2... Surtout quand on regarde notre calendrier avec des déplacements à Lens et à Strasbourg... Aie aie aie... Toujours en foot, une tite pensée aussi pour Robert-Louis Dreyfus. Certes, c'est bien dommage de laisser partir l'entraîneur Eric Gerets, mais les supporters marseillais ont tout de même la mémoire courte et semblent oublier que sans RLD, le club ne serait sans doute pas là où il est actuellement. Depuis son arrivée à Marseille en 1997, ce monsieur a quand même déboursé plus de 200 millions d'euros de sa propre fortune. Certes, RLD a les moyens mais quand même... Alors l'accuser aujourd'hui de tous les maux, c'est peut-être un peu facile...
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Il y avait donc du triathlon ce week-end en Corée du Sud avec la première manche de la "Série mondiale". De ma petite tente de presse de Pompadour, j'ai pu suivre les courses en direct sur le site de la Fédération internationale. Pratique. Temps fort de ces deux épreuves, le sprint final de la course masculine finalement remportée par le Néo-zélandais Bevan Docherty, le médaillé de bronze des derniers Jeux olympiques, devant l'Australien du Lagardère-Paris Racing, Brad Kahlefeldt. Les deux cents derniers mètres furent d'une rare intensité avec en conclusion, les deux hommes qui se sont jetés sur la ligne d'arrivée. Incroyable. Et qu'ont fait nos Français me direz-vous ? Mention bien pour Laurent Vidal, huitième après avoir longtemps couru dans le groupe des cadors. Prometteur. Comme il l'avait annoncé, Fred Belaubre a été trop juste en course à pied. Mais plutôt que de subir la course, Fred a tenté un coup en s'échappant en vélo. Trente kilomètres de gros efforts qu'il paya ensuite. La minute d'avance à la sortie de la transition fut loin d'être suffisante et les dix bornes à pied durent lui paraître bien longs. Il finit 26e. Pas mal enfin pour Cédric Fleureton, quinzième tandis que Yohann Vincent, cinquantième, connut une journée plus délicate.
Chez les filles, Tongyeong a confirmé la suprématie australienne avec un succès d’Emma Snowsill, la championne olympique, devant sa compatriote Emma Moffat, en bronze à Pékin. Chez les Bleues, Jessica Harrison (http://jessica-harrison.onlinetri.com), douzième, a tenu sa place et montré des progrès à pied qui pourraient lui permettre dans les prochaines courses de grappiller quelques places encore. Carole Péon (http://carole-peon.onlinetri.com) a en revanche connu une course délicate accumulant les manques de bol (combinaison ouverte dés le début de la nat) et n'a jamais pu jouer devant. Partie remise Carole.
Prochaine manche à Madrid, le 31 mai... et normalement, j'y serai :))))
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On passe au dada... Souvent qu'on présente une compétition en écrivant un petit mag sur un athlète que l'on "sent bien", il se plante. Coup de bol (ou expertise... à vous de voir), j'ai cette fois eu le nez creux en lançant les Championnats de France de concours complet par un portrait de Jean Teulère, notre champion du monde 2002 et un gars "authentique" que j'apprécie tout particulièrement. Sur son nouveau dada, Matelot du Grand Val, il a conquis son troisième titre national, devançant les autres habituels piliers de l'équipe de France.
Voici ci-dessous quelques extraits de mes papiers parus tout au long de ce fort agréable rendez-vous corrézien, passé en toujours bonne compagnie avec mes sympathiques confrères (Guy, André, Michel, Guillaume, Pauline etc). Merci également à Emmanuelle et à Gautier pour l'accueil. Je vous ai mis aussi quelques photos de ce séjour qui s'agrandissent quand on clique dessus.
Teulère, une foi éternelle
A cinquante-cinq ans, le champion du monde 2002 attaque une nouvelle saison avec plusieurs beaux atouts.
Tenue frac sur le dos et chapeau haut de forme sur la tête, Jean Teulère sera une fois de plus au départ des Championnats de France, demain à Pompadour, en Corrèze, pour l’épreuve de dressage. A cinquante-cinq ans, le Bordelais, champion du monde 2002 et champion olympique par équipes 2004, témoigne toujours de la même passion pour son métier d’homme de cheval. De la passion mais aussi du fatalisme après une saison 2008 particulièrement noire marquée par le forfait de dernière heure aux Jeux olympiques d’Espoir de la Mare (inflammation des tendons d’un genou) que beaucoup voyaient déjà en or, mais aussi l’accident à Pompadour début avril de Lupin des Tanues, sa deuxième monture, euthanasiée par la suite. Sale année. " J’ai vécu tout ça assez douloureusement, confie aujourd’hui Teulère. L’accident de Pompadour, c’est évidemment tout ce qu’on redoute et le forfait des Jeux, c’est le loupé au mauvais moment. Mais c’est toujours réconfortant dans ces circonstances de voir que l’on peut compter sur ses propriétaires.
Champion de France à deux reprises (1988 avec Juphibel HN et deux ans plus tard avec Royal de Tanues), Teulère aura un week-end corrézien bien rempli. Dans l’épreuve majeure, il montera ainsi Espoir de la Mare, son habituel compagnon de retour en compétition pour la première fois depuis l’été dernier, et Matelot du Grand Val, sa relève. " Espoir n’est pas plus affûté que ça, prévient-il. On va courir à sa main. Matelot en revanche est déjà en pleine saison et est dans une condition normale après quelques soucis qui nous ont conduit à ne pas partir pour Lexington (USA), le week-end dernier. Il a couru en mars à Fontainebleau avec une ferrure inadaptée et avait également cessé de manger. Ce n’était donc pas le moment d’aller courir un gros cross. Mais il retravaille normalement et mange à nouveau. "
Si Matelot, hongre de neuf ans, se présente comme son futur cheval de tête, Teulère qui attend également beaucoup de Lobéron de Sourire, un dix ans qu’il montera ce week-end sur une épreuve inférieure, Espoir de la Mare, une fois requalifié (probablement au CCI*** de Saumur, 21-24 mai), devrait encore être réquisitionné pour les Championnats d’Europe de Fontainebleau, en septembre prochain, et ce malgré ses dix-sept ans. " Il dispose de plus de cordes à son arc que Matelot qui risque en plus d’être un peu derrière au dressage, estime le cavalier. Mais Matelot aura peut-être suffisamment progressé. Et puis j’en ai d’autres aussi pour l’avenir. J’ai par exemple un six ans au grand potentiel qui me pose de vrais problèmes. Mais c’est aussi tout l’intérêt de travailler ces chevaux taillés pour le très haut niveau. Car ce sont eux qui nous font rêver à de grands voyages. " La route de Jean Teulère s’annonce encore très longue.
Le nouveau sacre de Teulère
Le sourire affiché à sa sortie de piste traduit toute la joie de Jean Teulère. Seul sans faute du concours exceptionnellement disputé en nocturne (sans doute une explication aux nombreuses fautes), le champion du monde 2002 a conquis un nouveau titre national, le troisième après ceux de 1988 et 1990. Egalement septième avec Espoir de la Mare auteur d’un retour à la compétition rassurant, le Bordelais fut l’homme du week-end. Successeur annoncé d’Espoir, le cheval qui permit au Bordelais de devenir champion du monde en 2002, Matelot confirme, à seulement neuf ans, son énorme potentiel et justifie le gros travail effectué par Teulère pour le " dompter ". " Nous l’avons acheté à la fin de ses six ans, confie le cavalier. C’était un cheval assez violent et indiscipliné. Il avait beaucoup d’action mais était très difficile d’emploi. Il a fallu beaucoup de travail pour discipliner cette amplitude et cette fougue car il a un gaz terrible. "
Derrière Teulère, les habituels piliers de l’équipe de France ont conservé leur suprématie, seule la jeune Pauline Mercadier, vingt-cinq ans, s’invitant dans le top 5. Champion olympique par équipes en 2004, Arnaud Boiteau a confirmé le bon début de saison de l’expérimenté Expo du Moulin, dix-sept ans, meilleur temps du cross, de retour à un niveau qui devrait l’amener dans l’équipe de France au Championnat d’Europe de Fontainebleau, en septembre prochain.
Vingtième des Jeux olympiques sous la selle d’Eric Vigeanel, le " vieux " Coronado Prior, du haut de ses dix-neuf ans (rare pour un cheval de ce niveau) complète le podium. Initialement programmé pour partir en retraite à son retour d’Asie, il pourrait lui aussi faire encore un peu de rab aux " Europe ". Enfin, Nicolas Touzaint, en tête à l’issue du dressage et du cross, mais sans aucun droit à l’erreur, perdit tous ses espoirs dès le premier obstacle sur un refus de Lesbos, son quatrième cheval. " Voir Jean gagner, c’est formidable, commente l’entraîneur national Thierry Touzaint. Ce cheval progresse sur le plat et est très bon en cross. Espoir reste encore supérieur mais la relève est assurée. Et sur le bilan global de ce Championnat, il est clair que nous allons avoir besoin des vieux pour les Championnats d’Europe. Les piliers sont toujours là. Mais si tout va bien, on va avoir une très belle équipe de France pour enfin aller chercher ce titre européen. "
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Petite Scarabée, tu peux être rassurée, revoilà la partie entraînement... Plus d'excuse donc pour ne pas t'y mettre... Même si la neige est trop molle !
Mardi
Natation : 1000m (eh oui c'est pas beaucoup, mais quelques commentaires et la surpopulation dans la ligne d'eau m'ont gonflé. Et quand ça me gonfle, je me casse...)
Mercredi
Course à pied : 1 heure (footing tranquille)
Jeudi
Vélo : 60km (Longchamp)
Première sortie avec mon tout nouveau vélo tout beau... Sensations évidemment positives.
Vendredi
Course à pied : 1 heure (sortie vallonnée sur les routes corréziennes avec le soleil couchant... top)
Samedi
Course à pied : 2 heures (sortie très vallonnée, sous le soleil, fin un peu pénible...)
Semaine potable même s'il va falloir que j'augmente le rythme en vélo et que je fasse un peu gaffe à toutes mes articulations qui me lancent quelques petits avertissements depuis plusieurs jours. Surtout que j'ai désormais l'intention de participer au CD Open à Belfort, le 7 juin, le matin du championnat de France que je couvrirai pour le journal... Si j'arrive à un millier de kilomètres dans le mois et demi à venir (j'en suis à 300), il se pourrait bien aussi que je prenne finalement le départ du Tri Sapin (version 3-120 et 21), à Cublize, le 21 juin... A suivre. D'ici là, dans trois semaines, ce sera le trail de 40 bornes dans le Cantal... C'est donc reparti pour les cadences infernales !