Bazoches : Centre du Monde

Publié le 02 mai 2009 par Jlhuss

On peut presque affirmer que ce petit bourg est au centre de la Bourgogne, en “marge nord-ouest” du Morvan , au sud de la “colline inspirée”, Vézelay. Mais, pour celui qui le décide, c’est aussi le centre du monde!

Vauban y possédait sa demeure donnée en gage de ses bons et loyaux services. Sébastien Le Prestre de Vauban, Maréchal de France, était né non loin dans le Morvan, à Saint-Léger-de-Foucherets aujourd’hui St-Léger-Vauban, pas très loin de La Pierre-qui-Vire . C’est de Bazoches que furent conçues, mises au point et illustrées de figures et de plans, une grande partie des études de ces places fortes et ouvrages militaires disséminés sur toute la France.
Mort dans sa maison de Paris près du jardin des Tuileries, son corps sera enterré dans l’église paroissiale de Bazoches, près de son château; son coeur retransporté vers le Panthéon s’égarera dans un abreuvoir à chevaux, dit la légende. Au Panthéon, il n’y a paut-être qu’un vulgaire coeur de mouton … de Charolais peut-être ?

A Bazoches,  se rencontre la grande rupture entre le granit et les marnes. La Terre Plaine au nord de Semur à Avallon et Saint-Père-sous-Vézelay forme la dépression au contact avec le vieux massif granitique. C’est l’avancée des mers sur celui ci; les coquillages moulés dans les cailloux ramassés, en témoignent.

Parfois, c’est de plus en plus fréquent,  le Tour de France y passe rapidement.

Sans pour autant effrayer les charolais!

Pays des ancêtres, là sont une partie des “racines” à moitié dans le granit, l’autre dans le calcaire … Sur une ligne de compromis.

Géologie du Morvan

“Vous n’savez-t-y pas que le l’ Toinet s’étot fait mau au pied l’aut’ des jours en chapoutant un bout d’bois ? Si bin qu’ô l’étot resté pendiment plusieurs semaines sans travailler. Au début, l’artô lui fiot bin mau ! mâ ô l’y supportot encore à pou près en bétinant et en ravaudant en d’lai et en d’çai. Sa fonne, la Génie, l’y frottot davou du loing. Et la regôgnieuse du bourg l’y avot lavé davou du jus d’plantes espéciales qu’elle avot dans une ch’tite fiole. Mâran n’y fit et l’Toinet regignot des dents tellement ça lui fiot mau quand ô posot son pied sur les carreaux. Si bin qu’ô feuseu vouère le toubib davou sa fonne. O s’déchausse le pied pour que le toubib y voie son mau. O l’y tâté et ô l’y dit de fére vouére l’aut’ pied pour comparer. Mâ v’là mon Toinet tou peneux. O teugne pour s’déchausser et ô l’argarde sa fonne en-dessous. — ” T ‘ot un loulâs et un teugnâs — qu’elle lui dit –j’ t’avos pourtant bin pigonné pour te fére laver les deux pieds ! “ 

Patois du Morvan

[1ère édition le 07 mai 2005]

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