Réchauffement climatique, effet de serre, épuisement du pétrole, le carbone sera bientôt une monnaie d'échange. Mais n'est-ce pas une réduction simpliste du problème environnemental ?
Les bilans carbone pleuvent !
Depuis quelques années et avec le protocole de Kyoto, les gaz a effet de serre ont été mis en avant par la communauté scientifique puis politique. En effet, ces gaz font augmenter la température à la surface de la Terre et perturbent les écosystèmes, mettent en péril la bio-diversité sur la Terre. Du protocole de Kyoto ont émergé ensuite des réglementations afin de réduire le CO2 émis par les particuliers et industries (normes automobiles, bilans carbone etc), et un marché des émissions de CO2 a même été créé. Que du positif dira-t-on, mais quid des autres pollutions ?
Le nucléaire propre
Le nucléaire devient ainsi de l'énergie propre ! En mettant en avant le CO2, on occulte le reste, par exemple les déchets nucléaires, mais aussi toutes les autres formes de pollutions des industries, certainement bien plus dévastatrices que le CO2. Le gros avantage de la pollution du CO2 est qu'elle est sur le long terme, les effets sur le court terme sont invisibles, mais cela provoque de gros dégâts à échelle de temps plus grande (bien que les effets réels soient difficilement mesurables). Pour une fois que les politiques ne sont pas court-termistes, on ne va pas s'en plaindre ! Mais justement, en mettant en avant uniquement le CO2, les décideurs n'ont-ils pas été aveuglés par le pétrole et sa fin comme énergie principale ? La dépendance vis à vis du pétrole coûtera de plus en plus cher aux pays, le bilan carbone permet de le prendre d'ores et déjà en compte. Mais l'écologie n'a rien à voir avec la logique là ...
Le défi de l'eau douce et des terres cultivables
De nombreux travers vont apparaitre dans les prochaines années. Les entreprises en France vont sûrement être taxées par rapport à leur bilan carbone (comme dans certains pays), des entreprises vont paraitre vertueuses du point de vue l'environnement alors qu'elles rejettent peu de carbone mais beaucoup d'autres produits toxiques (industrie chimique, nucléaire etc). Pire, le problème de l'eau et des terres cultivables est pour l'instant totalement absent du débat écologique alors qu'on sait déjà que ce sera un souci majeur dans 50 ans. Du moins il le sera pour les pays pauvres, les décideurs qui font la pluie et le beau temps du monde ne semblent pas très préoccupés par la problématique, peut-être parce qu'ils ne sont pas menacés directement ?
La planète n'est pas prête à être sauvée ...