On vient de me recommander la lecture du n° spécial d'un journal local qui se pousse du col et passe à la distribution nationale : Fakir.
Extrait de la recommandation : "Voici un lien vers le site d'un petit journal picard, qui a decide de devenir national. A Amiens, ils decapaient la vie politique locale, et
etaient reputes pour leurs enquetes sociales de grande qualite. Sans aucune sympathie pour le PS, ils ont contribue tres fortement a la chute de Robien, au point que celui ci, qui ne s'y trompait
pas n'attaquait meme pas le candidat PS (inexistant, sans projet, qui ne fait rien), mais surtout Fakir.
"Journal d'enquête sociale - Fakir n'est lié à aucun parti, aucun syndicat, aucune institution. Il est faché avec tout le monde ou presque"
Nationalement, s'ils durent, leur but premier a court terme est de dezinguer les grands partis "europeistes"
Comme leur teaser est très sympathique, je le recopie ci-dessous, sans craindre d'enfreindre un copyright. La seule question que je me pose est de savoir si je le trouverai demain en kiosque... (le site de Fakir)
Les punir
dimanche 15 mars 2009
C'était il y a quatre ans.
On leur avait mis la pâtée.
Ils s'étaient tous unis pour qu'on l'approuve, leur « Traité constitutionnel européen ». Les médias aux ordres, qui jetaient du « populiste » à la figure des opposants. Les patrons, avec leur «
appel des cent » (parce qu'un non « cassera la dynamique dont nous avons collectivement tiré un profit considérable depuis quarante ans » - et ils en avaient effectivement tiré, eux, un « profit
considérable »...). Les partis comme il faut, socialistes, Verts, Modem, UMP, qui nous vendaient leur « concurrence libre et non faussée » aujourd'hui contre des promesses d' « Europe sociale »
pour demain.
On les a beaucoup déçus.
Le dimanche 29 mai 2005, 54,67 % des Français ont penché pour le « non ». A 79 % chez les ouvriers. A 67 % chez les employés. A 71 % chez les chômeurs. Malgré tous les vents contraires, et ça
soufflait fort...
Le résultat était clair.
On rigolait de leurs bobines sur les plateaux télés.
A croire qu'on enterrait leur Maman.
Mais voilà-t-y pas que trois ans après, les mêmes, pas gênés, reviennent avec un texte pareil, qu'ils baptisent « traité de Lisbonne » à la place, et ils le ratifient sans nous : « Oh bah hop,
allez, le Peuple s'est trompé... »
Les mêmes, vous remarquerez, les socialistes, Verts, Modem, UMP, les mêmes qui bafouillent sur le « dialogue social », la « concertation »,
la « démocratie » - et « participative », carrément, la « démocratie »...
Ils se paient notre tronche, c'est flagrant.
Donc, y a pas : il faut se venger d'eux.
Les punir.
Nous, on sait faire quoi, à Fakir ?
Un journal, de l'information.
Alors on va faire ça : un journal, de l'information. On va casser la tirelire de notre association picarde, rajouter un peu de sous à nous, et publier un numéro national avec tout ce qu'on a
accumulé au cours de nos enquêtes : comment Jacques Delors, par exemple, a construit son Europe main dans la main avec le patronat – et comment il s'en vantait (on a retrouvé des
archives). Comment Martine Aubry suit la voie de son père, copine avec les PDG, et fait allégeance encore, tout dernièrement, au traité de Lisbonne. Comment les lobbies règnent à Bruxelles.
Comment les actionnaires s'en sont goinfrés, à en tomber malade d'indigestion, de cette Europe-là. Comment, contre cette Europe par le bas, moins d'acquis sociaux, moins de lois écolos, on peut
la rebâtir par le haut...
Bref, on voudrait vous donner du grain à moudre pour une anti-campagne. Une anti-campagne dirigée contre ceux qui, sur l'Europe, nous mentent, nous baladent, nous méprisent depuis trois
décennies.
Conclusion : on va pas faire la quête, lancer une souscription.
On préfère mettre les sous de notre poche, nos 10 000 € épargnés en 10 ans de bénévolat, et vogue la galère. Juste que, si vous aviez confiance, si vous commandiez des numéros d'avance, ça
rendrait notre arme d'information plus massive. Et on sentirait le souffle chaleureux de votre soutien...