Premiers mais

Publié le 01 mai 2009 par Chroneric

C'est la grande mobilisation annuelle, les syndicats et les diverses formations politiques de l'opposition défilent main dans la main, le sourire aux lèvres et le muguet à la boutonnière. Les grands syndicats de France affichent l'unité. MAIS dans les entreprises, c'est un autre son de clochettes. Les dernières élections ont vu certains organismes perdrent de leurs droits de donner leur avis dans les conseils d'administration et autres comité d'établissements. La façade du défilé n'efface pas les rivalités et les batailles que se livrent les représentants du personnel (enfin, censés représentés le personne). C'est au plus requin d'entre eux qui prendra place autour de la table ou qui deviendra trésorier. Ce que dénoncent et reprochent les syndicats au gouvernement, ils le pratiquent à leur échelle dans les entreprises françaises. Et je parle pas dans le vide : les tracts sont distribués régulièrement dans nos bureaux…

Le monde manifeste contre la crise MAIS cela n'empêche pas ses dérives et ses milliards répartis parmi les plus gros. Fallait-il vraiment aider nos banques et nos grosses entreprises ? En avaient-elles vraiment besoin ? On constate à intervalle régulier des licenciements, des délocalisations ou des recrutements au ralenti. Il y a même des sociétés qui font des bénéfices alors qu'elles ont reçu quelques aides. A suivre.

Le club de football marseillais se porte bien et donne des résultats. Lyon est en danger et risque peut-être cette année de laisser filer la coupe MAIS Eric Gerets veut quitter l'Olympique de Marseille. Il dénonce le manque de confiance et de liberté au sein de son club pour travailler sereinement. Les incompatibilités d'humeur c'est terrible. Ca vous tue une ambiance, ça met le petit grain de sable de trop.

La grippe mexicaine, qui a changé de nom parce que les cochons, en définitive, ne l'attrapent même pas, s'étend petit à petit sur la planète MAIS cette fois ci, les autorités ne nous font pas le coup du nuage de Tchernobyl. La maladie ne s'arrête pas aux frontières, elle s'introduit partout au gré du vent et des couloirs aériens. Il ne faut cependant pas céder à la panique. On s'inquiétera quand les laboratoires pharmaceutiques devront faire le choix entre produire le vaccin contre la grippe classique annuelle ou la grippe mexicaine. Ils n'ont en effet pas les capacités en terme de volume, de produire des millions de vaccins pour les deux dans le monde. Ils devront choisir. Sachant que, pour l'instant, la grippe classique tue plus de personnes tous les ans que celle d'Amérique du sud…

L'Etat met en œuvre un plan de relance et soutient l'économie de notre pays MAIS il élabore de grands projets immobiliers pour le Grand Paris. Le président fait-il bien ? Sans cette crise, est-ce que l'on se poserait la question de savoir si de réaliser des dizaines de milliards d'investissements dans les transports parisiens et les immeubles de bureaux et les logements est une bonne chose ? A-t-on besoin de percer encore des tunnels sous la capitale déjà bien garnie de ce côté là, tel un gruyère ? Je crois que plus on construira des tours dans le bassin parisien, plus on en aura besoin d'en ajouter. C'est comme l'aquarium d'une tortue : plus vous l'agrandissez, plus l'animal grandit. A Paris, c'est pareil : plus vous augmenterez les capacités des RER et des métros, plus il y aura de voyageurs. Le problème des heures de pointe n'est pas prêt d'être terminé.