Alain Menu, deuxième sur la grille de départ de Marrakech

Publié le 03 mai 2009 par Jacqueline Favez & Yves Blanc

La course FIA-WTCC de Marrakech, c’est que du bonheur pour l’équipage du Blog à moteur. Si on excepte la chaleur, bien sûr. Et aussi le fait que nous marchons des plombes, d’un bout à l’autre du circuit (qui mesure 4,5 km, quand même...), ou le soir pour aller manger un tajine sur la fameuse place Jamaa el Fna (inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco) ou tout simplement pour trouver un taxi.
Mais ces petits détails exceptés, c’est le bonheur intégral. Du matin au soir, nous nous en mettons plein les mirettes. Des Legends Cars au Mitjets, en passant par les démonstrations motos, la Kia Cup et, bien sûr, les passes d’armes des voitures engagées en WTCC, nous n’avons pas le temps de tout regarder. Alors, promis, nous vous raconterons tout, tout, tout, dès notre retour en Suisse.
Pour l’instant, nous allons nous contenter du WTCC, dont les essais qualificatifs se sont déroulés cet après-midi. Après 15 minutes, Alain Menu était confortablement installé en tête et à la fin de la session, les trois Chevrolet étaient en tête. Hourrah? Ben… dans le stand Chevrolet, personne ne bronchait. «C’est que, depuis cette année, il y a une deuxième séance de qualifs pour les dix meilleurs, comme en F1.» Ah oui, zut, nous avions oublié ce détail.
Et, pendant cinq minutes, il y a eu pire encore: quelqu’un m’a raconté qu’un problème était survenu pendant la séance et que Menu était disqualifié et qu’il partirait du fond de grille. Evidemment, la déception ne s’est pas faite attendre. Mais heureusement, l’information était erronée et notre «p’tit Suisse en exil» a repris la piste avec ses neuf camarades pour tenter d’améliorer son chrono.

Voici la photo de l'écran géant
à la fin de la première séance
de qualifications, qui "prouve"
qu'Alain Menu était en tête.
Cliquer sur l'image pour
l'agrandir.


Et le Genevois était en passe de le faire, affichant des partiels très prometteurs, lorsqu’il est sorti un peu large d’un virage et a frotté sa Chevrolet Cruze contre un des murs délimitant le circuit. Il a donc dû se contenter du temps réalisé lors de la première session, qui lui offre tout de même la deuxième place. Alain Menu s’est en effet fait chiper la pole par son pote d’écurie, le Britannique Rob Huff, qui ne cachait pas sa joie à l’issue des qualifs. Première pole pour Chevrolet cette saison et première pole tout court pour la Cruze, voilà qui avait de quoi lui faire plaisir.
Le troisième «Chevy Boy», l’Italien Nicola Larini, s’est quant à lui fait déloger de la troisième place et s’élancera finalement sixième. Il s’est fait devancer par les Seat de Gabriele Tarquini, d’Yvan Muller, champion du monde en titre, et de Jordi Gené.
Cela dit, l’ambiance dans le stand Chevrolet est toujours aussi intéressante pour nous. Concentration, précision, calme sont les maître-mots de ce qu’on aperçoit du ballet des mécanos et des ingénieurs. Gentillesse, aussi. Car à chaque question que nous posons, quelqu’un prend le temps de nous répondre et de nous expliquer les choses en détail.
Décidément, le WTCC semble n’avoir que peu de choses en commun avec les autres championnats estampillés FIA: être dans les stands pendant les qualifs d’un GP me semble juste impossible, et pouvoir admirer de l’intérieur le travail des mécanos sur une voiture du WRC ne me paraît pas plus réaliste.
Mais peut-être me trompe-je… J’attends donc volontiers l’invitation d’un team de F1 et d’une équipe de WRC pour me démontrer le contraire. Pour deux, l’invitation, car Yves commence à prendre de plus en plus d’assurance et de plaisir à «piloter» son tout nouvel appareil photo reflex.
Jacqueline