Les brantas canadensis ne sont pas les bienvenues. Autrement dit, les oies bernaches du Canada, qui coulaient jusqu'à l'an dernier des jours paisibles à la base de loisirs de
Cergy-Neuville, sont à nouveau l'objet d'une autorisation de destruction par le préfet du Val-d'Oise, Paul-Henri Trollé.
« Un véritable scandale », selon Christophe Marie, l'un des responsables de la Fondation Brigitte Bardot.
Dans un premier temps, le préfet ordonne le secouage des oeufs d'ici leur éclosion, en vue de leur stérilisation puis la capture des oies à partir du 12 juin en même temps que l'abattage. Il sera procédé à un bilan après chaque phase, transmis aux services vétérinaires, à l'office de la chasse et à la préfecture. D'ores et déjà, les associations de défense des oiseaux montent au créneau. « Nous sommes pour la régulation et non pas la destruction, explique un responsable de l'association de protection des oiseaux des villes. L'an dernier, on était parvenu à capturer une dizaines d'oies à Cergy qui ont été transférées sur un autre site. » Un résultat insuffisant selon les autorités. « Les déjections de ces oies font courir des risques sanitaires importants aux baigneurs, explique de son côté Dominique Gillot, vice-présidente socialiste du département et présidente de la base. Attirées par les détritus laissés sur la plage, elles polluent l'eau de leurs déjections. »
Les résultats positifs des analyses l'an passé avaient entraîné les mesures d'extermination déclenchées en catastrophe après la nidification.
Aujourd'hui, les défenseurs des oiseaux rappellent que la période de mue en juillet serait la plus propice à leur capture. Ils évoquent aussi la possibilité de les éloigner des lieux de baignade grâce à des rayons laser.
Article du Parsien