Un jour de + loin des 70s

Publié le 03 mai 2009 par Hongkongfoufou
Par GoudurixYZ



Dans la scandaleuse campagne de dénigrement des valeurs les plus respectables de notre beau pays entreprise par Hong Kong Fou-Fou (ici : Angleterre 4 - France 0), et pour concurrencer Voici, il convient de ne  pas garder sous silence un épisode des relations de la jeunesse de nos deux pays. 1976, pendant que Carlos chante "Le bougalou du loup-garou", les Stinky Toys jouent au 100 Club sur Oxford Street. Pour le "Anarchy in the UK tour". Les Frenchies sont aussi punks que Carlos est un chanteur engagé, mais qu'importe. A l'affiche : "The Clash, the Sex Pistols and from Frrance the Stinky Toys". Quand même. Mais aussi les Damned, Buzzcocks et autres Siouxsie and the Banshees. Jacno : "On a d'emblée été bien accueillis par les punks anglais ; tout se passait pour le mieux (...) à l'exception d'un léger incident. Sid Vicious surexcité s'est mis à crier qu'il voulait éventrer un froggy et il a brandi un couteau suisse sous le nez d'Albin. Sid Vicious avait la carrure d'une bouteille de Schweppes, Albin était très baraqué. Je le revois encore se tourner vers Mc Laren et lui demander : "Est-ce que je le tue ou pas ?" Sid s'est vite calmé". Pour une fois que la Suisse n'etait pas neutre, elle avait mal choisi son camp. En foot, on appelle ça une occas' en or ou bien dominer sans mettre la balle au fond des filets. Angleterre 0 - France presque 1. A quand des arbitres comme au patinage artistique sur le bord du terrain pour départager les matchs nuls ? Note artistique :  5.9 ! Bossis n'aurait jamais raté son penalty un soir à Seville et on serait allés en finale en 82 avec ça ! "Pour la petite histoire, sachez qu'il est ensuite rentré chez les Jésuites". Pour prier Saint Maclou peut-être, saint patron de ceux qui se sont pris les pieds dans le tapis. "Quand on commençait à jouer, le public ne comprenait pas ce qui se passait (...). Dès le deuxième  morceau on se faisait insulter. Les gens réclamaient du Johnny. Ils gueulaient "le pénitencier !", "Elle est terrible !". Pour eux, "l'idole des jeunes" était forcément l'horizon indépassable du rock'n'roll. Comme on enchaînait sur nos morceaux, ils croyaient qu'on se foutait d'eux et ça tournait mal. (...) Au Palais des Arts, une grande salle située sur le boulevard Sébastopol, notre équipée a viré à la tragédie. Altamont à Paris. Ce soir-là, la salle de cinq cents places était pleine comme un oeuf. On refusait du monde. Une bande de Hell's s'est pointée. Les mecs ont commencé à invectiver Elli, "Chante-nous le Pénitencier !", puis il ont menacé le groupe : "On veut plus que vous jouiez. Vous êtes des pédés. Si vous refaites un concert, on sera là et on cassera tout". Ils ont fait fuir le public et sont montés sur scène où ils ont commencé effectivement à briser le matos. Le service d'ordre et les organisateurs qui crevaient de trouille s'étaient volatilisés. Un fan tombé dans les pattes des bikers a été lynché et achevé à coups de flingue. Il s'en est fallu de peu pour que la grand-mère d'Elli, qui était dans la salle ( ! ) et qui a tenté de frapper un Hell's avec son parapluie, ne se fasse salement satonner...". Dans son numéro de mars 79, Rock & Folk affichait fièrement sur sa couv' Johnny. L'idole des jeunes... En France ce n'est pas Saint Maclou qu'il faut prier, mais Sainte Rita. Sainte patronne des causes désespérées.