Accord et monopole
Cependant, le problème n'est plus là maintenant. Toute la question est de savoir si Google ne va pas ainsi prendre de force une place de maître incontesté de la numérisation de livres grâce à cet accord.
L'association de consommateurs Watchdog fait partie de ceux qui ont demandé au ministère de la Justice de se saisir de l'affaire. Son avocat John Simpson avait déclaré : « Nous pensons que l'arrangement [entre Google, les auteurs et les éditeurs] va placer Google dans une position monopolistique injuste ». Il avait ajouté : « Nous avons besoin de numériser les livres du monde entier mais je pense qu'il y a vraiment un gros problème si un géant d'internet domine le marché numérique ».
Google s'explique sur la blogosphère
De son côté Google tente de justifier sa démarche dans la blogosphère. Adam Smith directeur de la gestion des produits pour Google Book Search a écrit : « Alors que les discussions sont en cours, il est important de comprendre ce que les lecteurs ont à y gagner ».
Il évoque notamment, la possibilité de retrouver des livres qui ne sont plus imprimés, mais aussi une vitrine de choix pour les livres encore imprimés. Le géant du net espère rassurer auteurs et éditeurs en affirmant qu'en donnant plus de visibilité aux livres avec Google Book Search les possibilités de ventes s'en trouveront multipliées.
L'accord entre Google, les éditeurs et les auteurs n'est donc toujours pas validé et ceux qui souhaiteraient s'y opposer peuvent le faire jusqu'au mois de septembre. Pour l'heure l'accord ne concerne que les États-Unis mais Google envisage d'en faire un terrain d'expérimentation pour élargir ce système au monde entier.