En effet jusqu’ici, le Maire de Erevan était désigné par le pouvoir central. C’était une sorte de « Préfet-municipal » qui exerçait son action sur une agglomération regroupant la moitié de la population du pays. Avec la refonte du statut municipal de la capitale et l’élection, au suffrage universel, du conseil municipal qui devra par la suite désigner son Maire, l’Arménie est sur le point de négocier un virage démocratique important.
A la tête de la liste du Parti Républicain, l’actuel Maire, Gaguik Beglarian, tout juste nommé par le pouvoir central fait figure de favori mais la candidature de Levon Ter Pétrossian (Congrès national arménien) s’affiche clairement comme la revanche des élections présidentielles de 2008 en indiquant que l’élection municipale est « une occasion de changer le système dictatorial existant » (Sic !).
Cette échéance qui s’annonçait comme une formalité visant à conforter la victoire présidentielle du Parti Républicain est entrain de prendre des contours plus politiques puisque Levon Ter Pétrosian n’est autre que l’ancien président de la république battu en 2008. Son parti annonce d’ailleurs que sa campagne sera très active avec des manifestations sachant que nombre des anciens collaborateurs de Ter Pétrosian sont encore en prison.
Premier test électoral grandeur nature après l’élection présidentielle de 2008, il n’est malheureusement pas certain que les enjeux proprement municipaux émergent dans le mois qui s’annonce et que le quotidien des habitants de Erevan qui demeurent aux prises avec de grandes difficultés fasse l’objet d’un débat de fond.
Lyon, le 2 mai 2009.…