- Installer des pare-vue le long de clôtures suffit parfois à diminuer considérablement les aboiements d’un chien moins stimulé au niveau visuel.
- Limiter ou barrer (si possible) l’accès à la porte d’entrée de l’appartement derrière laquelle les résidents de l’immeuble vont et viennent parfois bruyamment, soulage le chien un peu moins « en direct » avec ce qui l’inquiète.
- Ou bien, sans hurler sur son chien, prendre plutôt l’habitude de lui montrer que l’on tient compte de son signal, en se dirigeant un peu vers lui et le lieu de son inquiétude. C’est une façon de lui indiquer que l’on se charge du problème, tout en l’invitant à revenir près de soi pour l’éloigner de la clôture ou de la porte, et le rediriger vers l’intérieur de la maison. Cela permet (certes, à moyen/long terme) de limiter les aboiements du chien dans ce type de circonstances, et progressivement : moins besoin de se déplacer, ne reste plus qu’à rappeler vers soi.
- Prendre soin de ne pas laisser le chien aboyeur présider à l’accueil des visiteurs en l’isolant d’abord dans une pièce, permet d’organiser une entrée plus calme (à la condition préalable d’avoir habitué l’animal à passer des petits moments de solitude dans cette même pièce, sans aboyer !)
Il est commun d’entendre dire qu’un chien qui aboie est un bon gardien...
C’est parfois vrai, mais parfois faux aussi. Cette affirmation vaut bien que l’on s’y attarde, car de l’utile au nuisible, les aboiements d’un chien ont tôt fait de devenir un comportement problématique pour ses maîtres et son entourage.
En plus de ses moyens de communications gestuelles (et donc silencieuses) le chien dispose de moyens sonores pour exprimer ses émotions et ses intentions. Large gamme d’expressions vocales allant du gémissement au grognement, en passant par l’aboiement et le hurlement, le tout en diverses modulations.
L’animal qui n’aboie pas de façon intempestive au moindre bruit ou passage et qui se tempère vite, jouit d’un bon équilibre émotionnel et peut représenter le type même du bon gardien.
A l’opposé celui qui aboie au moindre bruit ou « pour un rien » (de l’avis des maîtres et de l’entourage, mais pas du chien !) et que l’on a bien du mal à faire taire, affiche une inquiétude manifeste que ses propriétaires ne sont pas parvenus à apaiser et contrôler.
Dissuader l’intrus et prévenir d’une arrivée
Utile est l’aboiement par lequel le chien prévient et attire l’attention sur ce qui survient. Cette sorte de « qui va là !? » est une communication sociale destinée au groupe familial comme à l’individu qui passe ou surgit, et c’est ce qui peut faire apprécier le chien comme gardien.
Ce mode de communication est normal et essentiel pour le chien, sachant que c’est l’Homme en le domestiquant qui a sur-développé et exploité cette disposition à l’aboiement. Un canidé sauvage usant bien peu de ce moyen de communication très sonore, pour n’être pas repéré de ses proies (!) ou d’un possible autre prédateur.
Mais un chien n’aboie pas que pour prévenir et peut vocaliser bruyamment dans bien des circonstances, ni spécialement opportunes, ni facilement contrôlables (et qui ne sont pas l’objet de cet article, mais d'un autre: ceux de la détresse de solitude)
Résultat : entre aboiements appréciés par les uns et aboiements nuisance pour les autres, la loi doit parfois trancher pour faire respecter la légitime tranquillité de tous.
Pour ne pas en arriver là et cohabiter avec un chien qui aboie seulement à bon escient, la tâche est ardue pour le chien comme pour ses maîtres.
Cela doit s’organiser de préférence dès le plus jeune âge de l’animal, ou se réorganiser avec un comportementaliste, si l’aboyeur est trop « bavard », et dérange ses propriétaires et/ou le voisinage.
Dès l’élevage
Les chiots en contact avec des congénères adultes agités et aboyeurs sont en quelque sorte « préparés » à être agités et aboyeurs aussi par imitation.
Aller visiter les élevages prend ici tout son sens, pour plutôt faire l’acquisition d’un chiot équilibré chez un éleveur où règne une meilleure ambiance.
Charge ensuite à l’acquéreur de ne pas induire ou/et encourager le comportement d’aboiement de son chiot, car c’est au long des premières expériences de vie avec sa famille qu’il apprend à vocaliser en fonction de son environnement.
Dès l’acquisition
Tempérer tout de suite les premiers aboiements du chiot dès qu’on sonne à la porte ou que le téléphone retentit, se fait principalement en restant soi-même très calme (sans crier pour faire taire le chiot, en courant pour ouvrir ou répondre par exemple !)
Les maîtres agités et bruyants ont souvent des aboyeurs.
Dès que le jeune animal passe de l’agitation à l’excitation, rompre l’interaction (en se détournant ou en s’isolant) sont les plus forts moyens de le voir se calmer rapidement, sans nourrir maladroitement son énervement (qui pourrait s’accompagner d’aboiements) avec des ordres lancés en tous sens.
Ou encore, proposer au chiot de venir vers soi pour une friandise ou un jouet, est dans certaines circonstances un bon moyen de le détourner rapidement de ses velléités d’aboyer.
Autant de manières de réagir et gérer ces diverses circonstances, qui conduiront progressivement le jeune animal à savoir mieux se contrôler lui-même dans le quotidien de son environnement familial.
Ne pas induire ou encourager maladroitement les aboiements du chiot n’a pas toujours été facile, et l’on peut se voir aujourd’hui débordé.
Exemple: au passage d’un congénère derrière la clôture du jardin, ou à l’arrivée d’une personne étrangère derrière le portail ou la porte de l’appartement, l’habitude était plutôt de réagir en donnant soi-même de la voix sur les aboiements du chien (à coups de « silence ! » et de « tais-toi ! » de + en + sonores, ce qui n’a pas conduit à l’apaisement de l’animal que le maître accompagnait maladroitement dans ce concert à deux.
Les possibles solutions sont aussi nombreuses que les cas de figure :