Depuis quelques semaines, les textes sur les mères porteuses déboulent dans l’actualité. Voilà même que Sarah Jessica Parker « attend » des jumelles via une mère porteuse. (Au fait, quelqu’un sait pourquoi elle fait appel à une mère porteuse elle qui est en couple avec Matthew Broderick depuis 12 ans et qu’ils ont eu ensemble un fils, maintenant âgé de 6 ans…? Durant les dernières rumeurs de séparation, le doux aurait-il mis une autre femme enceinte et que cette mère porteuse ne serait qu’un « front »?
On s’éloigne… mais c’était la pause «potinage», activité absolument (Z)imparfaite). Bref les mères porteuses sont devenues une alternative sérieuse pour les couples infertiles. Je comprends absolument! Je ne pense pas comme Denise Bombardier que les mères porteuses instrumentalisent leur corps ou pire qu'elles ne sont que des réceptacles ou des biens de consommations. Bon, c'est vrai qu'avoir recours à une mère porteuse, la dédommager, c'est comme louer son utérus. Mais à ce compte, adopter deviendrait "acheter" un enfant. Non, avoir recours à une mère porteuse, c'est entendre le puissant désir d'un couple d'avoir un enfant. Je ne les juge aucunement. Ni les femmes qui deviennent mères porteuses...
Mais en même temps, je remercie le ciel à genoux de ne pas avoir de sœur infertile. Aurais-je été capable de prêter mon corps à son embryon? Aurais-je été capable de porter un enfant sans m’en attacher déjà à ses premiers coups de pieds? Aurais-je eu la force d’accoucher, mais surtout celle de lui redonner son enfant alors que je reprendrais possession de mon corps, libéré de ce petit locataire non-à-moi? Les 9 mois de grossesse ne sont pas anodins. Ils sont, pour moi, le début de la maternité; dans ma tête j'étais une maman en devenir dès que j'ai su que j'étais enceinte. Et durant ce prélude à ma vie de maman, j'ai conversé avec bébé, je l'ai flatté, je l'écoutais, je m'inquiétais quand il ne bougeait pas, je lui donnais rendez-vous, je passais des heures dans la lune à l'imaginer... La grossesse est l'étape nécessaire pour mener à la grande rencontre. M'ennuyer d'être enceinte: très peu pour moi. Moi, je voulais être enceinte pour avoir le bébé après!! Être enceinte, accoucher, voir le bébé, mais pas goûter à tout le reste doit être difficile... mais sûrement moins quand même qu'un couple qui cumule les déceptions à chaque mois de ne pas voir s'annoncer un petit bébé.
Avoir eu une soeur, c'est sûr que j'aurais voulu qu'elle goûte à la maternité - si tel était son désir, bien sûr! - parce que c'est trop merveilleux. Mais être enceinte à sa place... quel déchirement, vraiment! Comment couper le cordon avec cet enfant? Surtout si on continue, par la suite, à la côtoyer? Venant de mon petit côté "tout ou rien", je pense que j'aimerais mieux ne pas avoir de contacts du tout avec cet enfant... Mais avec une soeur, ce serait donc impossible...
Avoir eu une soeur, j'aurais aimé être un gars... finalement!