Dans mon petit rituel du matin, il y a le passage par la case "parfum". Passage obligé sinon je ne me
sens pas bien durant toute la journée. Je ressens un manque, un vide, une absence.
Ça a commencé à l'adolescence avec les "eaux jeunes" que ma maman m'autorisait à porter. Puis le "Ming Shu" de chez Yves Rocher. Ensuite, on m'a offert mon premier vrai parfum de "grande",
c'était le "Parfum d'été" de Kenzo. Je l'ai longtemps garder précieusement, comme un fabuleux trésor.
Plus tard, j'ai porté
"Extravagance" de Givenchy. J'ai beaucoup de souvenir avec ce parfum. C'est celui de mes dix-huit ans, celui de la liberté, de mon premier voyage à Londres. On ne le trouve plus aujourd'hui
en Europe, malheureusement car j'aimerais parfois le sentir à nouveau.
Vers vingt ans, il y a eu une très courte période "Coco Mademoiselle", juste par excès d'orgueil, par plaisir de me dire que je portais du
Chanel.
Enfin, je me suis offerte "Angel" de Thierry Mugler. J'avais longtemps fantasmé sur ce parfum. Il représentait la femme fatale, sophistiquée, séductrice. Je l'ai porté non-stop durant cinq
années. Un vrai repère quotidien, une douce drogue.
Une armure.
Et puis, lorsque je travaillais dans la presse, je recevais sans cesse des
cosmétiques et des parfums pour les tester et en parler dans le magazine. Je suis donc passée à autre chose. Il y a surtout eu "Envy Me" de Gucci et "Kenzo Flower".
Il y a deux ans, à Paris, je suis tombée amoureuse de "Peony - In Two" de Stella Mc Cartney. C'est celui que je porte encore à l'heure actuelle.
Pourtant, depuis quelques jours, je n'ai qu'une seule envie, retourner à mon grand amour, retrouver l'essence sucrée de "Angel". Ça me trotte dans la tête, ça me
torture... Comme un besoin de remettre à nouveau cette douce armure. C'est drôle parfois comme un parfum peut nous donner des ailes, nous faire sentir plus forte, plus confiante.
Et vous, quel est votre rapport avec le parfum?