Mis à part cette poésie discutable, U2 est devenu une parodie de lui-même, particulièrement Bono. Cherchant toujours à être le plus grand parmi les plus grand, ce mec chante toujours trop fort, trop haut, trop longtemps et s'affiche toujours trop comme étant trop cool avec de trop grosses lunettes, un trop grand coeur pour les pauvres petits africains qui meurent de faim (prisonniers d'un système qui les appauvrit au profit des plus riches, Bono faisant parti de ceux-ci, paradoxe ou parade?), participant à de toujours plus grandes fondations généreuses et blabla. C'est à se demander si Bono ne serait pas prisonnier de lui-même. Faire un duel entre l'égo de Bono et celui de, disons, Alexandre le Grand, il serait difficile de prévoir le gagnant.
Bon, mis à part le fait que, vous l'aurez compris, je détèste Bono, les membres de U2 en général ainsi que toutes leurs tentatives d'évasions fiscales, ils sont quand même des musiciens qui ont fait leurs preuves et qui méritent d'être écouté avec sérieux. Ce que j'ai tenté de faire avec No Line on the Horizon, dernier disque du groupe. Et vraiment, à l'instar de mon compatriote blogueur Benjamin, je considère franchement que Bono devrait prendre quelques calmants lorsqu'il enregistre un album. Des montées vocales infinies comme sur Magnificient, comme si Bono tentait de percer les nuages avec ses cordes vocales, c'est lourd et lassant. " I waaaaas boooorn, to beee with youuuuu ", suivie de " Oooooooohhhhh " et de " Only looooove ", merde, ça donne envie d'écouter autre chose et vite. Dommage, car musicalement, le reste du groupe se débrouille. Du moins, sur cette chanson. L'intro No Line On The Horizon est gigantesque, probablement un peu trop. Moments of Surrender est mauvaise durant 7 minutes 20 secondes, tout comme Unknown Caller et I'll Go Crazy if I Don't Go Crazy Tonight. Musicalement très inintéressant. Étrangement, le single Get on Your Boots ressemble à une espèce de pause après autant d'asphyxie. Cedars of Lebanon a quelques moments de charmes écoutables.
U2 nous aura pondu un disque très négligeable et dénué d'intérêt global. Quelques petits hits de temps en temps mais, en gros, U2 nous propose ici ses propres clous pour son cercueuil. Non non, ce n'est pas que j'ai envie de tuer Bono, simplement qu'il ne s'agit plus du tout d'un grand groupe. Une formule pas créative qui a ravi les critiques nostalgiques, conservateurs et absolument pas visionnaires du Rolling Stones, chose qui ne surprend personne. Hello les gars, depuis U2, il y a eu plein de nouveaux artistes, sortez de votre tour. Et que dire de Bono et ses interminables cris comme un oiseau tropical en chaleur. Le pire dans tout ça, c'est qu'il n'y a aucune consolation en vue. Même Neil Young vient de sortir un mauvais disque. Ça sent la fin de l'horizon, donc du monde. Pouf.
Note : 2/5