Mimas - The Worries [2009]
Quand j'ai pris ce disque dans mes mains, la première fois, j'ai hésité. Une pochette avec un joueur de mandoline à tête de lapin et un chat. Des images ironiques du band, un feuillet de paroles avec un lapin ironique dessus, des entrevues ironiques, des remerciements tout autant ironique et, pour compléter toute cette ironie, des titres de chansons ironiques ( Cats on Fire, c'est pas rien). Je me disais donc que si tout ce qui entoure la musique du groupe était autant poussée à cette extrême ironique, la musique devait nécessairement du même ordre. Mais voilà, Après avoir écouté The Worries une bonne vingtaine de fois, je me suis fait un avis. Passant de post-rock à indie à dream pop sans cesse, The Worries est définitivement un bon disque.
La chanson d'introduction, Treehouse, débute avec une ambiance à la Sigur Ros générée par une arpège de guitare électrique propre et par des sonorités éthérées planantes. Ça monte en crescendo, structure post-rock oblige, pour faire varier la mélodie et se terminer par une montée de lait fuzzée moyennement épique. Ça suit avec Mac, Get Your Gear et ses notes de guitare à la math-rock utilisant des loops pendant quelques secondes. Et comme avec Treehouse, la chanson s'élève jusqu'à atteindre un point quasi-shoegaze durant de courtes secondes. Le rythme est constant mais varié, l'ambiance rehaussée par une trompette lente en arrière-plan. Et cette trompette joue un rôle très pertinent, parfois de premiere importances dans certaines chansons. Dans Dads et Beneath the Glad Sunbeam, des passages de trompettes pures, langoureuses et atmosphériques cassent les moments plus indie pour se diriger vers le post-rock cuivré. L'aspect feutré dream-pop se retrouve dans certains moments moins indie et plus lents.
Si on peut dire que Mimas ne réinvente pas la roue en reprenant les principes de base de Sigur Ros, Mogwai et autres post-rockistes, ils réussissent très bien à les exploiter à leur façon. La trompette, particulièrement, ajoute une touche originale au genre, parfois peut-être trop épique et éthéré. Et bien que j'en ai eu envie, je ne terminerai pas cette chronique par une fin ironique, étant donné que je ne trouve pas grand chose à dire à ce sujet.
Note : 3.5/5