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Théodore ronge son frein en silence

Publié le 01 mai 2009 par Masterfuneral
Théodore ronge son frein en silence
(Source : Cyberpresse)Confiné à un rôle de réserviste depuis le deuxième match de la série contre les Rangers de New York, José Théodore ne file pas le parfait bonheur chez les Capitals de Washington. Mais le vétéran gardien ronge son frein en silence, tout en s'efforçant de soutenir du mieux qu'il peut le jeune Simeon Varlamov, qui lui a ravi son poste.
«C'est nouveau pour moi, a-t-il commenté jeudi après s'être fait quelque peu tirer l'oreille quand on l'a abordé. Je me suis retrouvé dans la situation inverse, à mes débuts dans la Ligue nationale. Mais comme gardien numéro un d'une équipe, c'est la première fois qu'on ne m'utilise pas en séries éliminatoires.»
Théodore dit garder un bon moral malgré tout, en espérant ravoir la chance de jouer. Il veut agir en bon vétéran auprès de Varlamov, comme Jeff Hackett l'a fait pour lui à ses premières saisons dans l'uniforme du Canadien. De la façon que Théodore s'exprime, Varlamov lui a peut-être ravi son poste pour un bon bout de temps.
«L'organisation compte sur un jeune qui va faire parler de lui pendant une quinzaine d'années. Il possède le potentiel pour être un des bons gardiens de la ligue pendant longtemps. Je peux juste l'encourager et l'aider. Il a un bel avenir devant lui et moi il me reste peut-être trois, quatre ou cinq ans à jouer. Je vais faire tout ce que je peux pour lui tant que je serai à ses côtés.
«C'est ce que Jeff a fait pour moi, a-t-il repris. Je veux que dans quelques années, le jeune ait gardé un bon souvenir de moi et qu'il dise que je l'ai aidé à ses débuts. Ce sont deux choses distinctes: redoubler d'ardeur pour jouer et aider un jeune qui fait bien.»
Varlamov, qui a célébré son 21e anniversaire de naissance mardi, affiche l'assurance d'un vétéran ou l'insouciance d'une verte recrue.
«À son premier match en séries, il croyait qu'il y avait des tirs de barrage en cas d'égalité, comme en saison régulière, a révélé Théodore, en riant. C'est un jeune bourré de talent. J'aime son attitude. Il travaille fort. Ça paraît qu'il a joué contre des hommes en Russie. Il est très détendu devant le filet.»
Le Lavallois âgé de 32 ans, qui a paraphé un contrat de trois ans à hauteur de 4,5 millions $ US, l'été dernier, s'interroge quant à son avenir.
«Allez demandez au directeur général, a-t-il répondu. Je suis sous contrat pour deux autres saisons. Ce n'est pas comme si je pouvais obtenir le statut de joueur autonome à la fin de la saison.»
La pression de Montréal
Théodore s'est montré peu enclin à commenter la situation du jeune Carey Price chez le Canadien. Lui-même a dû gérer la pression d'être gardien à Montréal, en début de carrière.
«Je ne suis pas très informé de ce qui se passe chez le Canadien. Et je ne tiens pas à parler de ce qui se passe ailleurs. On en a assez de s'occuper de nos problèmes ici, on va laisser le Canadien s'occuper de ses problèmes.»
Admettant que c'est plus dur d'être gardien à Montréal qu'ailleurs, Théodore a rappelé n'avoir aucunement été affecté par la pression à ses débuts.
«Je peux parler pour moi, pas pour personne d'autre, a-t-il précisé. Quand je suis arrivé à Montréal, de la pression j'en mangeais. C'est ce que je voulais, je ne me gênais pas de le dire. Je voyais la rondelle grosse et je me disais que je pouvais arrêter tous les lancers. Tout le reste, je ne m'en préoccupais pas. J'ai fait tout ce que je pouvais pour m'établir comme un gardien dominant dans la ligue. Il y a des gardiens qui ne veulent pas se retrouver dans une position semblable. Moi, la pression de Montréal m'a aidé au début de ma carrière. Mais il y a toujours deux côtés à une médaille.»
La situation s'est détériorée pour lui pour toutes sortes de raisons et Théodore a finalement été échangé à l'Avalanche du Colorado en 2006.
«Au cours d'une carrière, la plupart des athlètes connaissent des hauts et des bas. Ceux qui ont une belle carrière d'une dizaine d'années, on peut les compter sur les doigts d'une main.
«C'est sûr que c'est différent de jouer à Montréal. Je n'ai jamais été un lanceur des Yankees de New York, mais disons que ça peut être semblable.»

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