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Zebunet, le microcrédit roule sa bosse

Publié le 01 mai 2009 par Mcabon
Lis moi avec webReader Mon zébu s'appelle

Mon zébu s'appelle "Reviens André-Gaspard"

Le microcrédit souffre. De la crise, d’une certaine forme d’égoïsme, d’une méconnaissance. Si Muhammad Yunus, avec son Prix Nobel de la Paix (pas d’économie !) avec sa Grameen Bank au Bangladesh a pu mettre les projecteurs médiatiques sur cette pratique économique équitable, si Maria Novak, avec l’Adie en France (à laquelle je participe en tant que bénévole), si Jacques Attali avec Planet Finance, défendent cette idée et sa mise en pratique, il reste que pour beaucoup cette action économique de proximité, juste et durable, reste une nébuleuse.

Du pez, du pec, du ped sur l’indice Cow Jones

Et pourtant ce type d’initiatives représente l’avenir d’un capitalisme à visage humain. Prenons l’exemple de Zebunet, découvert dans Mon Quotidien, le quotidien pour enfants des éditions Play Bac. Zebunet propose le microcrédit animal. Vous achetez un animal, un zébu à 160 euros, une chèvre à 35 euros, ou cochon, non-mexicain, lui donnez un nom, Nicolas, Bernadette, Anatole (seulement pour les zébus, si vous appelez votre chèvre ainsi, elle va se faire chambrer), et la mettez à disposition d’un paysans asiatique ou africain. Celui-ci exploite l’animal en tant qu’activité économique : il est paysan. Il exploite un champ, récolte du riz, du lait, des petits cochons, les revend et vous paie un loyer pour rembourser votre animal. Libre à vous ensuite de récupérer votre mise ou de racheter un animal. C’est un donc un circuit fermé pour le financeur et un cercle vertueux pour le financé qui grâce à son travail retrouve un rôle social et une autonomie financière. Ces fonds sont placés sur des plan aux noms rigolos. « A la différence d’un quelconque plan d’épargne écureuil, animal virtuel, votre PEZ ( plan épargne zébu), ou PED (plan épargne dromadaire) ou encore votre PEC (plan épargne cochonne ) à la couleur concrète d’une vache meuglant, d’un cochon dodu, ou d’un dromadaire blatérant. Votre livret A-nimal sera crédité des intérêts indexés selon les indices Cow Jones, Pigkei ou Nasbouze. Vous aurez l’image heureuse de la brave bête et de sa famille d’accueil sur Internet, ainsi que des nouvelles régulières de sa vie privée, son home sweet home, ses amours et sa descendance »

Mon zébu s’appellera André-Gaspard et pourtant c’est un gros cochon.

Ce bulletin a été publié le Vendredi 1 mai 2009 7:07 et est classé dans Général, Leçons d'économieVous pouvez suivre les réponses à ce bulletin avec le fil RSS 2.0. Vous pouvez répondre, ou faire un rétro-lien depuis votre site.


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