Christophe Bridou, 41 ans, ancien chef de la police municipale de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise), sort tout juste de six ans de galère. En 2001, raconte-t-il à Têtu, «quand ma chef [Nelly Olin, ancienne maire UMP de la ville et ancien ministre de l'Écologie] a appris que j'étais homosexuel, elle m'a convoqué, d'un air catastrophé, pour s'en assurer. J'étais marié, à l'époque. Des collègues ont appelé ma femme pour lui annoncer que j'étais homo. On m'a alors accusé de vol de matériel dans mon service et d'avoir "escroqué" des heures supplémentaires, pourtant signées par ma hiérarchie. Et quand une image pédophile a été trouvée sur un ordinateur qui n'était pas le mien, on m'en a accusé aussi. J'ai perdu successivement ma femme et mon travail.»
Suspendu de ses fonctions le 11 septembre 2001, puis mis en examen, il a finalement été révoqué le 13 mars 2002. «Je n'ai jamais revu mon fils, qui avait neuf mois à l'époque, poursuit-il. Je me suis retrouvé SDF et suis descendu aux enfers». Christophe Bridou travaille aujourd'hui comme concierge à Paris. Mais la cour d'appel de Versailles vient d'ordonner un non-lieu sur tous les motifs retenus contre lui. Lavé de tout soupçon —et désormais ouvertement gay, il espère maintenant retrouver son ancien poste. Il a porté plainte fin août pour dénonciation calomnieuse. Quant à la mairie de Garges-lès-Gonesse, elle refuse de s'exprimer sur cette affaire.
Source Tetu
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