Le rock crétin a de beaux jours devant lui! Auréolés d'un méchant buzz, ce duo d'ex étudiants d'Havard sort un premier album produit par Pharrel Williams. Il n'est rien de plus jouissif que de voir des intellos jouer aux parfait crétins. Ca, Maxwell Drummey et D.A. Wallach l'ont bien compris. Ces deux-là se sont rencontrés alors qu'ils étaient étudiant à Havard, la Rolls des universités américaines. S'ils auraient dû finir traders ou gourou de l'internet, ils ont préféré de fonder un groupe, Chester French. Après des vacances d'été à Cambridge à bosser leurs compositions et à tripoter les filles du campus, les deux compères estiment avoir assez de matériels pour enregistrer une maquette.
Dès lors, c'est peu ou prou le même conte de fée que pour la plupart des artistes du moment. Quelques concerts, plusieurs titres balancés sur myspace, facebook et la toile s'empare du phénomène. Avec, dans le cas des Chester French, un soin particulier apporté aux fans sur le web, via le "Chester French VIP Concierge Service". Ce qui à la base n'était qu'une simple mailing list de fans a permis au groupe de réussir ces soirées, concerts surprises et cocktails new-yorkais. Une façon de mettre à profit les cours de marketing reçu à Harvard qui les poussera par exemple à promouvoir la sortie de leur Ep. sur des préservatifs distribué sur les campus US. Total bon goût.
Au plus fort du buzz, squales et piranhas de l'industrie musicale américaine se battent pour produire les Chester French. Kanye West et Pharrel Williams sont sur les rangs, mais c'est le leader des Neptunes qui emporte la mise. Celui-ci laissera d'ailleurs lourdement sa patte sonore sur le disque.
Ce premier album, intitulé "Love the future" sert une pop-rock tout à fait inoffensive le tout étalé sur un fond d'humour bien potache. On comprend alors instantanément l'engouement des kids américains. Les Chester French ont le chic pour passer à la moulinette le rock méché de Green Day(C'mon On My Own), bricoler quelques harmonies musicales à la Beach Boys ("The Jimmy Choos"), ou se vautrer dans la country qui tache ("Beneath the Veil"). Mais l'album est surtout porté par le tubesque 'She loves everybody' hymne des campus à la sauce de nothern soul dont le clip très "girl power" fait un tabac sur la toile, mais jugez par vous même.
Love the future est disponible chez Interscope