Sans le savoir dans les arrière-cours de ce monde
Encore vieux de ses propres douleurs
Ses propres couleurs
Sans garantie de plaisir
Lourde la menace du pire qui nous entoure
Ruine de l’humain vis-à-vis du monde
Sans mode d’être valide pour tous
Les regards se déséquilibrent dans la boue
Des kilomètres carrés de misère
Personne n’a voulu recueillir le feu de l’ennui
Entre ses seins
Dans ce monde sans porte ouverte sur le monde
Où est assise en force l’iniquité formalisée
Dans les districts de l’impotence
Les bafoués ici, les ignorants là
Les paumés sans avenir ici, les plumés aveugles là
Le cancer de Ploutos a déjà mangé le cœur
De ce monde
Depuis des temps irréversibles
Les subprimes suppriment les nerfs de l’amour
Comme d’autres gadgets civilisationnels ont apologisé
Le sauve-qui-peut destructif
Partout la plume est déplumée et perd sa force
La fatigue gagne les esprits des plus faibles
Et les rend plus vulnérables sur le chemin possible
Des émergences heureuses
Ils sont las de ce monde
Mais
Personne n’est las de ce monde qui doit venir
Personne n’est las de voir les choses changer
Pour plus de lumière
Pour plus de justice
De bonheur
De liberté
D’amour
DUCCHA
le 19 Décembre 2008
Port-au-Prince - HAÏTI