Susceptibilité antichrétienne : les pharmacies parisiennes bientôt obligées de décrocher leur enseigne cruciforme ?
Publié le 30 avril 2009 par Annekerjean
Une association maghrébine parisienne, Paris-Beurs-Cités, a adressé il y a une dizaine de jours une lettre à la mairie de Paris afin de demander que soient «progressivement supprimées des devantures des pharmacies les enseignes en forme de croix». La conseillère technique du Cabinet de Bertrand Delanoë en charge des cultes, Ilda Vrospinos, lui a officiellement répondu que sa demande allait être «examinée avec la plus extrême attention». L’association, qui se présente pourtant comme «non confessionnelle» et entend «regrouper les jeunes Français issus de l’immigration maghrébine afin de les aider à trouver leur place dans une société encore largement discriminatoire» explique sa démarche par le fait que «ce symbole religieux ostentatoire, vestige d’une époque révolue où la religion catholique était omniprésente dans notre pays» est susceptible de «heurter la susceptibilité des croyants non chrétiens mais aussi des personnes non ou antireligieuses» et «contrevient gravement au principe républicain de laïcité». «Alors que la crise économique accroît les risques d’affrontements intercommunautaires, ces enseignes à forte connotation religieuse pourraient être ressenties par certains comme une forme de discrimination, voire comme une provocation», poursuit Paris-Beurs-Cités. La demande pourrait bien aboutir si l’on en croit la réponse officielle de Mme Vrospinos, qui affirme dans la lettre qu’elle a adressée à l’association «comprendre pleinement [ses] préoccupations». La conseillère technique indique qu’elle va «soumettre [sa] demande à Bertrand Delanoë qui, n’en doutez pas, va l’examiner avec la plus extrême attention». Elle précise également que le maire de Paris «qui a fait du “vivre ensemble” l’un des fondements de son engagement», «est très attentif à la bonne entente entre communautés» et qu’il est «pleinement conscient du caractère néfaste de certains anachronismes». Une dernière phrase lourde de menaces… (NOVOpress)