Je me marrais tout seul, l'autre jour, en songeant à mes bonnes résolutions du matin et la lente érosion d'une journée classique de boulot. Pour ne pas dire atomisation (des résolutions).
Ainsi, partant bosser dés potron minet, guilleret, soleil du matin tout ça, je décidai que je rentrerais tôt, promis juré craché on ne m'y reprendrait pas cette fois. Sûr, je tondrais la pelouse, je respirerais l'air herbé avec gouluterie ; mieux, avant la douche, je ferais sans doute aucun quelques tirs footeux avec mon fils, histoire d'étrenner plus avant le but tout neuf qu'on a mis dans le jardin, avec filet et tout et tout ; peut-être que les deux gars joueraient, tiens. Etc.
Vers midi, j'ai commencé l'air de rien à remettre en cause la tondeuse mais solidement arrimé au projet, gardai l'idée du foot et du temps avec les enfants partagé. Je sentis néanmoins que je ne rentrerais finalement peut-être pas si tôt que cela. Vers 16 h 30, alors que les yeux piquent pas mal et qu'un café s'impose, je dus me rendre à l'évidence. Et décidai d'abandonner aussi l'idée du foot, sentant la journée peser dans les gambettes. Et comme je quittai le boulot vers 19 h et des brouettes, je ne pus que rentrer fourbu au foyer. Penaud, un peu.
Sûr que l'intention vaut l'action ? ;-)