ce matin, un lapin
Publié le 30 avril 2009 par Pjjp44
Ce matin, un lapin tout habillé de sras dans la rosée de la première pissette du jour, a toqué à la fenêtre d'un élégant coup de patte de devant ; j'avais perdu un oeil dans l'écran et les 15 pouces ne furent pas de trop pour m'aider à le retrouver mais passons.
-"Alors t'as-vu?" qu'il me dit le lapin- et j'en profite qu'il reprenne sa respiration, pour préciser à ceux qui ne croient pas que les lapins puissent parler qu'un certain nombre d'entre eux a bien cru au père noël ou se prosterne encore devant un type barbu qui marcherait sur les eaux du lac de tibériade, en monotéiste d'une seule pièce et qui se cloue la main pour ne pas oublier sa liste de courses- et vous trouvez-ça raisonnable vous? Ah oui certes c'est pas le seul à vendre en cette saison sa cuisine au rabais mais est-ce une raison pour autant hein(g) ? je vous le demande! - C'est bien sur une formule parce que je vous ai présentement rien demandé, j'ai déjà assez fait patienter mon lapin comme ça qui devient derrière la vitre à moitié jaune vert non pas à cause de la moutarde dont je l'aurais subrepticement enduit mais plutôt parce qu'au lieu de reprendre sa respiration comme c'était prévu dans son texte, il l'a retenue- ce qui me fait penser un peu cavalièrement (mais à pied) qu'il est légèrement con ce lapin, mais vous me direz: qui suis-je pour juger un lapin de bon matin qui de plus est en train de se faire mouiller la fourrure à la fenêtre ? manquerait plus qu'il attrape une grippe avec ça...
-Allez! ne reste pas dehors l'ami léporidé (même s'il fait très jeune) et puis je n'ai pas bien compris ta question de tout à l'heure!
"Ben t'as pas lu le journal?"
Euh! non! pas encore, pourquoi je devrais?
- Un peu n'veu-on cause que de ça et toi qui t'abimes les yeux dans la blogosphère, pendant que soit dit en passant je refais tout seul... l'entrée de mon terrier, je t'aurais cru plus au fait,c'est du tout cuit pourtant...
-???- tes jeux de mots là, ça commence à bien faire, de quoi q'tu racontes?
-Du niveau 5 pardine, on est passé au niveau cinq
-C'est quoi ça, y'a une grande marée?
-Ah il est bouché comme le temps, ça te réussis de pas dormir la nuit, je te cause de la grippe mexicaine (ollé), on est au niveau cinq de l'alerte et comme (au passage) y'a que six niveaux, ça veut dire que d'épidémie on est quasiment passé à pandémie et si ça continue comme ça bientôt ce sera adieu l'ami !
-Ah bon mais alors qu'est ce qu'il faut faire?
-Rien, justement rien, t'attends que ça se passe, et si c'est passé, c'est que t'es encore assez en vie pour le remarquer donc, ça ira jusqu'à la prochaine, mais tu peux aussi flipper et ne plus manger de cochon, de guacamole ni boire de t'es qui là? bref te comporter comme un grand malade et ainsi forcément, comme disait feu ma maternelle, "attraper quelque chose quelque part", sinon moi je te conseille de continuer à savourer tranquillement la langouille et la monette briéronnes, des cochonneries certes mais tellement bonnes- et pour ton absolution je te conseille d'écouter juliette: (3 granules trois fois par jour)
"Tout est bon dans l'cochon
(Album: Imporc-exporc)
Tout est bon dans l'cochon du groin jusqu'au jambon c'est bon. La rate et les rognons la queue en tire-bouchon c'est bon. Désormais je veux chanter l'cochon le pâté, l'saucisson Répétons sur cet air polisson :"Qui c'est qu'est bon ? C'est l'cochon, c'est bon !" Je pourrais dire bien des choses sur son talent il a la couleur des roses sans leurs piquants. Et puis quand on a terminé les bons morceaux reste de quoi faire des souliers et des pinceaux ! (Et çà c'est beau !) Tout est bon dans l'cochon du groin jusqu'au jambon c'est bon, c'est bon, c'est bon ! La rate et les rognons la queue en tire-bouchon c'est bon, c'est bon, c'est bon ! Désormais je veux chanter l'cochon, (lalala !) Le pâté, l'saucisson répétons sur cet air polisson qui c'est qu'est bon ? C'est l'cochon, c'est bon ! C'est bon ! C'est bon ! C'est bon, c'est bon, c'est bon ! C'est bon ! En ces temps de régime allégé la résistance passe par le gobage effréné d'rillettes du Mans. C'est une drogue une friandise à un tel point qu'on en planque dans les valises comme Jean Gabin (Cà, c'est pas bien, il faut pas l'faire)Tout est bon dans l'cochon du groin jusqu'au jambon c'est bon ! La rate et les rognons la queue en tire-bouchon C'est bon, c'est bon, c'est bon ! Désormais je veux chanter l'cochon Le pâté, l'saucisson Répétons sur cet air polisson qui c'est qu'est bon ? C'est l'cochon, c'est bon !C'est bon !C'est bon !C'est bon !It is good ! Couplet philosophique : Euh, rassurez-vous, philosophique de base, hein ! Le cochon est tellement sage qu'en son honneur je vous délivre un message qui vient du coeu-eur Battons-nous pour les droits d'l'homme avec raison puisqu'on dit souvent qu'les hommes sont des cochons ! (Eh ah non hey hey !) Tout est bon dans l'cochon du groin jusqu'au jambon c'est bon !La rate et les rognons la queue en tire-bouchon c'est bon ! Désormais je veux chanter l'cochon le pâté, l'saucisson répétons sur cet air polisson : {Choeur} C'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon ! Houla mon p'tit gars, j'vais t'dire : Tu sais c'qui est bon ? C'est l'cochon ! C'est bon !"
Et je n'ai pas eu le temps de me retourner qu'il était déjà reparti mon lapin du matin, alors j'ai laissé mon regard s'évader dans le no man's land nazairien qui partage comme il peut et pas forcément toujours à parts égales, la campagne de la ville et j'ai soupiré sur la vitre créant ainsi un peu de vapeur dépressionnaire et vous me croirez si vous voulez et bien dans la buée j'ai eu comme l'impression qu'il y avait un lapin qui me regardait - Là dessus je suis allé me faire un thé pour me remettre de mes émotions, en sifflotant "ce matin un lapin..."
".../...On vit on mange et puis on meurt vous n' trouvez pas que c'est charmant et qu' ça suffit à not' bonheur et à tous nos emmerdements.../..." extrait de y'en a marre- léo ferré-