Medias : la mort leur va si bien

Publié le 14 septembre 2007 par Spies Virginie



Comment expliquer ce phénomène qui fait qu'une personne peut être médiatisée pendant des années, puis être mise de côté, et on en entend plus parler d'elle, sauf dans la presse à scandales. Puis, un jour, cette personne décède et là, on entend que de belles choses sur elles, c'était magnifique, car cette personne, finalement, semble être la plus extraordinaire du monde ?

C'est le cas, ce matin dans les médias, de Jacques Martin, donc le décès a été annoncé un peu avant 8 heures. Depuis, se succèdent dans les médias toutes les personnes qui ont cotôyé l'animateur pour dire tout le bien qu'ils pensent de lui, et comment il va manquer. On bouleverse les programmes, on ne parle que de cela.

Loin de moi l'envie de nier le talent de cet animateur et le fait qu'il a, en son temps, instauré un ton si nouveau à la télévision, alors qu'il fallait caresser le pouvoir dans le sens du poil. Cependant, comment ne pas être exaspéré pas ce tsunami de regrets médiatiques, par cette télévision qui ne cesse de se retourner sur elle même pour pleurer son passé. Au fond, ces moments permettent une communion entre ceux qui parlent dans les médias, et ceux qui les écoutent. On ne demande même si certains ne profitent pas de l'occasion pour prendre la parole. Par ailleurs, il s'agit de moments de partage qui renvoient à des souvenirs, et nous savons que la mémoire est pleine de failles, que l'on ne garde que le meilleur pour évacuer le pire. Dès lors, les disparus gardent en chacun de nous la couleur du bonheur et des bons moments, ce qui explique le "c'était mieux avant". 

Et puis, dans le domaine médiatique, on se rappelle des programmes que l'on met en rapport avec des instants de vie. Alors, L'école des fans a l'odeur du dimanche de l'enfance et le souvenir se colore de nostalgie.