Le 7 juillet au matin, peu avant 9h, et puis exactement une heure plus tard, ce sont quatre bombes qui explosent à Londres. Dans l'afluence des transports en commun aux heures de pointes, quatre terroristes font détonner des charges d'explosifs qu'ils transportent dans des sacs à dos. En l'espace de de quelques minutes, 65 personnes trouvent la mort dans trois rames de métro et un bus à étage, il y a plus de 700 blessés. Dans une vidéo retrouvée plus tard, l'un des terroristes revendique l'attentat, en déclarant que son groupe se trouve en guerre contre la société britanique. Deux personnages, parfaitement inconnus de l'un comme de l'autre, vont se rencontrer. Deux personnes directement touchées par les attentats bien que se trouvant très loin de là au moment des explosions. Lui, Ousmane, un musulman travaillant en France, elle, Mrs Sommers, une chrétienne vivant sur l'ïle anglo-normande de Guersney. Ils mènent tout deux une existence tout à fait normale, jusqu'au jour où ils apprennent que leurs enfants sont considéreés comme disparus depuis 7/7 le jour des attentats. Une fois arrivés chacun de leur côté à Londres, ils apprennent que leurs enfants viviaent ensemble au dessous d'une boucherie musulmane (tenue par Roshdy Zem). Certes les attentats sont au centre du film, mais ils n'en sont pas le vrai moteur, seulement le fil conducteur d'une tragédie transcandée par une magnifique rencontre entre deux personnages que tout oppose, mais qui cependant vont se serrer les coudes, et se rapprocher d'une bien belle façon. Une grande, très grande leçon d'humilité. Une mention spéciale aux deux comédiens. Criants de vérité, tellement vrais, que lorsque l'on sort de la projection, on a plus l'impression d'avoir vu une sorte de documentaire qu'un film. Brenda Blethyn vue dans "Secrets et mensonges" est émouvante en mère perdue sans sa fille, et Sotigui Kouyaté (Little Senegal) exceptionnel. Ce grand échalas éclabousse l'écran, tant pas la taille que par le talent.
Bouchareb’s (Indigènes) London River prend à la gorge...En London River en compétition au dernier festival de Berlin, a ému toute l'assistance. Les émotions éprouvées tant par le public que par la presse professionnelle, sont unanimes. Certains d'entre-eux avaient même encore du mal lors de la conférencde de Presse d'après-projection. Bouchareb né en Algérie réunit une fois de plus le nord et le sud dans un récit intimiste basé sur des évènements qui se sont réellement passés le 7 juillet 2005, et encore inscrits dans la mémoire collective.la mémoire collective..
. Détail Brenda Blethyn ne parle absolûment pas le français. Elle a appris les dialogues en phonétique. Un vrai tour de force, parce que l'on y voit que du feu (désolé pour le jeu de mot)