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Les questions interdites : Le départ de Gerets est-il une bonne nouvelle pour l’OM ?

Publié le 30 avril 2009 par Levestiaire @levestiaire_net

gila

L’entraîneur belge attend toujours une bonne offre de son actionnaire. Elle ne viendra pas, comme quand une direction ignore son gros nul d’entraîneur.

Saccomano ne s’en remettra probablement pas. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe : Eric Gerets s’en va, sans même fêter le titre de champion que l’OM n’est pas sûr d’avoir puisque comme Le Vestiaire le craignait, Zidane fait quelques piges à Bordeaux. Manœuvre désespérée pour donner encore un peu de mental à une équipe qui n’est pas la meilleure de France ? Ce serait bien vu, mais ce n’est pas ça. Gerets vient juste de comprendre que prendre une décision comme celle-là à Marseille ne pouvait pas être tenu secret. C’est comme pour le vrai niveau de Zubar : quand la vérité éclate, tout le monde en profite.

La vraie question est donc celle-ci : être un bon client pour les médias, pour les joueurs (surtout les mauvais), sortir des phrases choc ou la moitié de son équipe à la mi-temps quand elle fait n’importe quoi suffit-il à faire d’un entraîneur un grand entraîneur ? Une victoire à Liverpool pour le baptême du feu avec un but de Valbuena est-elle un exploit, nullement rendu suspect par un 0-4 au retour, qui donne un crédit illimité ? Eric Gerets a façonné son OM. Il l’a tellement changé qu’Albert Emon met machinalement son survêtement tous les matins et qu’il engueule M’Bami dès qu’il le voit.

Tapie dans l’ombre

L’OM était une équipe de fin de saison, ça n’a pas changé. L’OM était habituellement en crise l’hiver, il a réussi l’exploit d’encaisser trois buts nancéiens dans son stade le 21 décembre dernier. Seul Le Havre pouvait s’en vanter. L’OM était largement plus fort que le Zénith Saint-Pétersbourg, mais a choisi de faire l’impasse sur le match retour il y a un an. Le Shaktior Donetsk a rejoint l’URSS cette saison. On n’ira pas jusqu’à écrire qu’emmener l’OM en finale d’UEFA avec Drogba fait d’Anigo le meilleur entraîneur marseillais des 20 dernières années, ça s’appelerait de la cruauté.

Pour Sacco et ses amis, pour l’ancien spécialiste foot du Vestiaire, l’incapacité chronique de l’OM à aller au bout de ses épopées est restée un mystère. L’entraîneur n’a rien à voir là-dedans. Par contre, Hilton, Erbate, Koné, Mears, les 25 matches de Zubar, les contrôles orientés de Brandao, Samassa, Kaboré, Wiltord, c’est lui et Dreyfus n’avait rien demandé. Le niveau Ligue des Champions, lui, demandait une équipe capable de bien défendre et de bien attaquer dans le même match. La réponse marseillaise est dissimulée derrière le nombre de huitièmes de finale. Pour dépanner, Civelli est remonté de la cave en pleine saison, c’est futé. Lorient en a beaucoup souffert. Qui a dit que ça coûtait aussi l’UEFA ?

Pendant ce temps-là,  le Vélodrome a oublié que Papin et Boli ont joué dans la même équipe et que l’entraîneur belge, c’était pas Gerets. Pour la nouvelle crise, on dit merci qui ?


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