MOSCOU: La Douma approuve massivement le choix de POUTINE

UNE SIMPLE FORMALITE... POUTINE VOIT SON CHOIX ENTERINE A UNE MAJORITE ECRASANTE: 381 POUR,47 CONTRE ET 8 ABSTENTIONS....La Douma, chambre basse du Parlement, a entériné vendredi la nomination du nouveau Premier ministre russe Viktor Zoubkov , qui apparaît désormais comme un des prétendants potentiels à la succession de Vladimir Poutine en 2008.Avant le vote, le nouveau Premier ministre a décliné, dans un discours d'une quinzaine de minutes, ses priorités, de la "relance du complexe militaro-industriel" à la lutte contre la corruption.

Ce  technocrate, qui aura 66 ans samedi, a ensuite répondu pendant plus d'une heure à une salve de questions sur les sujets les plus divers, de l'agriculture aux anciens combattants de Tchétchénie. Aucune surprise là non plus. Ancien gestionnaire de sovkhozes, ce proche du président Poutine, pour lequel il a travaillé à la mairie de Saint-Pétersbourg (nord-ouest) dans les années 90, est depuis 2001 chef du service fédéral de lutte contre le blanchiment d'argent, un poste sensible en Russie.

Le choix de ce fonctionnaire austère, inconnu du grand public, pour un poste considéré comme un tremplin potentiel vers la présidence a créé la surprise ...chez ceux qui se prennent pour des "kremlinologues" sans savoir ce qui trotte dans la tête de POUTINE

Selon des observateurs cités par l'AFP, deux thèses s'opposent désormais sur la succession. Pour les uns, Viktor Zoubkov va succéder le temps d'un mandat à Vladimir Poutine, qui pourra ensuite se représenter. Pour les autres, il va préparer le terrain pour un autre candidat que le chef de l'Etat adoubera plus tard, probablement vers la fin de l'année."Toute sa vie, Zoubkov a été dans l'ombre, un fonctionnaire correct, sans ambition politique. Il peut devenir un +président technique+, celui qui permettrait à Poutine de rester de facto le chef après 2008", estime Mark Ournov, analyste à la Fondation Expertise à Moscou. "Son âge (relativement élevé pour la Russie) est aussi un atout. C'est un candidat sûr, qui partira sans problème pour céder sa place à celui qui sera désigné - Poutine ou à un autre", poursuit l'analyste.

Selon le quotidien Kommersant, M. Zoubkov pourrait rester Premier ministre après la présidentielle de mars 2008, au service du nouveau président. "Les déclarations même de Vladimir Poutine  suggèrent que Viktor Zoubkov doit incarner la continuité", relève le journal. Cette déclaration "le place sur un pied d'égalité avec les autres candidats potentiels à la succession de Vladimir Poutine", relève Kommersant en rappelant qu'en 1999, Vladimir Poutine, tout juste nommé Premier ministre et à peine plus connu, avait annoncé sans ambages qu'il briguerait la présidence.