Voir ci-dessous un extrait de l'appel des organisations syndicales pour le 1er Mai
"En effet, les annonces quotidiennes de suppressions d’emplois, de fermetures d’entreprises témoignent d’une situation qui se dégrade et dont ni gouvernement, ni patronat n’ont apprécié la durée et la gravité.
Malgré quelques réponses gouvernementales dont certaines restent encore à concrétiser, les organisations syndicales constatent que ni le maintien de l’emploi, ni l’amélioration du pouvoir d’achat, ni la relance économique tournée vers la consommation pas plus que la préservation de la protection sociale, des garanties collectives et le maintien des services publics n’ont fait l’objet de négociations de la part du gouvernement et du patronat.
Pire encore, le gouvernement ressort du tiroir un projet de loi sur le travail du dimanche et ferme la porte à tout coup de pouce au SMIC. Le patronat, quant à lui, n’a engagé aucune négociation sur les sujets au cœur de la crise : emploi, redistribution des richesses, rémunération des dirigeants, pouvoir des actionnaires.
Unies et déterminées, les organisations syndicales se retrouveront le 4 mai pour débattre des objectifs, des modalités et du calendrier des prochaines initiatives ... / ... Intégralité du texte
Comme le faisait remarquer Bernard Thibault ce matin, sur Europe1, certains essayeront de minimiser l'importance du mouvement ou essayeront de le discréditer, comme le faisait Jean-Pierre Elkabbach, son intervieweur en évoquant une fusion "possible" avec des mouvements révolutionnaires pour une grève générale illimitée.
Toujours générer la peur, technique habituelle ... des amis communicants de l'homme de l'Elysée.
Grève générale illimitée qui interviendra fatalement si les pouvoirs publics restent sourds aux demandes légitimes des français. Agiter le NPA comme ennemi public N°1 pour affoler le "bourgeois" est une technique identique à celle qu'utilisait le pouvoir gaulliste contre la Ligue Communiste et les "gauchistes" dans les années 70.
Nicolas Sarkozy a tord de vouloir mettre en avant la "nocivité" de l'extrême gauche afin de se venger du Parti Socialiste qui fustigeait la droite parlementaire en la rendant responsable des années Front National.
- Il a tord, car les revendications de partage des richesses et de la dignité des salariés revendiqués par l'extrême gauche n'ont aucune commune mesure avec la politique d'immigration et du tout sécuritaire que notre Président a utilisé depuis le début de sa candidature à l'Elysée pour mieux étouffer la montée de l'extrême droite.
- Il a tord car lorsque l'entreprise ferme et qu'on risque d'abord l'aide sociale, puis les ponts comme habitat, les mots de révolte et de révolution sont la seule hypothèse raisonnable.
- Il a tord, car le NPA a agrégé nombre de militants venus de plusieurs mouvements ou partis de la gauche classique et que la Ligue Communiste que disolvait Raymond Marcellin en 1973 n'a rien à voir avec le nouveau parti, même s'il est composé à l'origine de membres de la LCR.
- Enfin, en "diabolisant" l'extrême gauche, il accélère le processus de recomposition d'un front de gauche qui ne s'appuiera pas sur un groupe parlementaire ni sur des structures "disciplinables" Ce front de gauche que beaucoup appellent de leurs voeux et qui sera sans nul doute la voix de ceux qui ne croient plus à une alliance des partis institutionnels ou qui rejettent un rapprochement avec le Centre droit et mettra fin ... à ses ambitions personnelles.
Si on croit encore à l'Elysée et au gouvernement que la "petite musique" de la refondation du capitalisme, qui deviendrait ... vertueux, va emballer les français qui, chaque mois, découvrent l'ampleur de la crise économique et du chômage qui les touchent eux et les leurs : On se fourvoie largement.
La patience demandée à tous ceux qui payent une crise dans laquelle ils n'ont aucune responsabilité est déplacée. Un sondage CSA publié aujourd'hui dans "L'Humanité" le montre clairement
Plus de sept Français sur dix (72%) soutiennent ou ont de la sympathie pour la journée de mobilisation intersyndicale du 1er Mai, contre 9% qui y sont "opposés" ou "hostiles"
Le soutien des Français a progressé par rapport aux deux dernières grandes journées de mobilisation du 19 mars (62% de personnes favorables) et 29 janvier (69%). Dans ce dernier sondage, ils sont 48% à soutenir cette journée et 24% ont de la sympathie. Dix-sept pour cent y sont indifférents.
Quant aux revendications des syndicats, 90% approuvent le fait de "n'accorder les aides publiques aux entreprises que si elles s'engagent à maintenir l'emploi" et 89% soutiennent le "développement du logement social".
Parmi les personnes interrogées, 85% sont favorables au fait de diminuer la distribution des dividendes aux actionnaires et augmenter en contrepartie les salaires et les investissements. Elles sont 77% à souhaiter qu'on réglemente la sphère financière internationale (lutte contre les paradis fiscaux, encadrement des mouvements de capitaux).
Par contre, seuls 53% des sondés souhaitent "revenir sur les 30.000 suppressions d'emplois dans la fonction publique en 2009"- AP/YAHOO
La fête du Fouquet's et les virées en Yachts ou avions d'amis sont loin, tout comme l'enrichissement supposé des salariés par le "travailler plus ... / ..."
- Les français savent parfaitement que ceux qui ont gagné les élections présidentielles et législatives de 2007 portaient au pinacle l'économie de marché "auto régulée" et la dérégulation.
- Ils n'ont pas oublié que les parachutes dorés, stock options, retraites chapeau, paradis fiscaux, hedge funds ne sont condamnés qu'aujourd'hui par les pouvoirs publics et quelques élus de la majorité qui ne s'en offusquaient pas il y a encore peu.
- Ils n'ont pas oublié que nouveau Président de la République préconisait l'endettement des français et même la titrisation immobilière avant que le raz de marée de la crise financière ne le fasse reculer.
Pour toutes ces raisons, les français ne croient plus au belles histoires de la crise "exclusivement venue des Etats Unis"
- Ils constatent que le MEDEF est devenu une sorte de super ministère de l'économie, de l'emploi et des relations sociales dont l'état n'est plus qu'un distributeur de billets mis à sa disposition. Et surtout l'apôtre du toujours moins social.
- Ils constatent que les lobbies font les lois en lieu et place des parlementaires nationaux et européens
- Ils constatent qu'on licencie mais qu'on continue à maintenir le bouclier fiscal et les dividendes des actionnaires
- Ils constatent également qu'on peut embaucher sans aucune retenue des fonctionnaires à l'Elysée et à Matignon tout en diminuant le nombre de ceux qui animent les services publics dont-ils ont besoin au quotidien
Encore une fois, demander à ceux qui n'ont aucune responsabilité dans la crise d'en être les seuls débiteurs n'est pas acceptable. Notre Président et sa majorité ont beau minorer leurs responsabilité dans le tsunami financier et économique actuel, nous leur rappellerons qu'après avoir voulut le pouvoir, ils l'ont obtenu, à charge pour eux maintenant de se d....... pour en sortir les français par "le haut". C'est le prix à payer pour occuper les ors de la République
Bonnes manifs !!!!
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