Tout est affaire de marketing, que ce soit pour vendre un produit ou pour désigner un phénomène. Faut trouver le mot juste, qui fasse trépigner la carte bancaire du consommateur ou qui, dans un tout autre registre, ne nuise à aucun secteur d’activité.
Prenons cette histoire de H1N1 déboulant du Mexique. Une grippe donc. Maladie potentiellement grave (j’ai cru comprendre que la mortalité par grippe touchait 1‰ des personnes contaminées), qui à certains moments de son histoire a marqué durablement les esprits : la grippe dite “espagnole” a fait deux fois plus de morts que la Grande Guerre qui s’achevait tout juste, dont la moitié furent des adultes jeunes (20-40 ans) et non les catégories de population considérées comme fragiles.
Arrive cette nouvelle grippe. Cas isolés ? épidémie ? pandémie ? l’OMS tâtonne encore, mais fait quand même grimper le curseur du risque. Et au fait, faut l’appeler comment ? H1N1, c’est pas très tendance. Grippe mexicaine ? le Mexique s’insurge, voit fondre sa belle réputation de pays touristique, et craint des retombées négatives durables. Grippe porcine, puisque le foyer était cette fois dans le cochon ?
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