Ainsi que je le disais dans mon blog précédent, les danseuses avancées de l'atelier chorégraphique de la Dordogne se produiront le 17 avril pour l'anniversaire du groupe occitan Peiraguda (http://www.peiraguda.org/concerts.html).
Bien sûr, Peiraguda s'inscrit dans les mouvement de revendications et de défense des cultures régionales face aux déclin de l'usage de leurs langues et de leurs pratiques culturelles, mais il fut aussi l'adaptation locale des mouvements folk-rock dont le modèle venait , comme les claquettes auparavant, des Etats-Unis. Est-ce ce qui justifierait un ballet de claquettes occitanes ?
En fait, il s'agit d'une ambition ancienne de Muriel et Didier Whyte, membres depuis longtemps d'un groupe locale de danse traditionnelle, Lous Picataus de la tour, et enseignants de claquettes américaines et irlandaises : faire un ballet de claquettes occitanes. Il ne s'agit pas simplement d'une inspiration dont Riverdance ou Lords of the dance seraient le modèle et la source. Il s'agit de s'inspirer des traditions anciennes pour construire un folklore vivant au présent.
Faire des claquettes dans un ballet occitan permet d'y réintroduire l'apport rythmique des sabots avec lesquels dansaient nos ancêtres européens. Si vielle à roue, flute, viole permettaient de construire un arrangement mélodique pour les danses traditionnelles, leur martèlement contre le sol ou l'un contre l'autre en marquait le rythme. Bien entendu, utiliser les apports techniques et les chaussures des claquettes irlandaises et /ou américaines est une innovation venue malgré tout d'ailleurs, mais ce peut être une des conditions pour que se renouvelle une culture tout en retrouvant ses racines.