L’univers des émotions est complexe et nombre d’entre nous aimeraient parvenir à une meilleure maitrise de leurs émotions.
Pourtant et paradoxalement le fonctionnement initial est assez basique.
Le cerveau fonctionne sur deux socles émotionnels : la douleur et le plaisir. En fait, il s’agit pour lui d’éviter la douleur et de rechercher le plaisir.
Pour éviter cette douleur, il se sert de messagers que sont les émotions négatives, chargées de nous transmettre une information précieuse. Dans quel but ? Pour que nous menions des actions efficaces et nous épargner ainsi une situation douloureuse, voire mortelle, pour que nous prenions des décisions justes, adaptées au contexte. Ainsi la peur nous permet-elle de nous défendre, de fuir, bref de prendre des mesures de sécurité. La colère nous met en position de combat, car elle indique qu’une personne a franchi nos limites territoriales ou virtuelles intellectuelles et que nous devons protéger cette frontière.
La douleur est liée à la notion de punition, à des attitudes réactives d’évitement, de retrait, de repli.
Le plaisir est servi par la gamme de toutes les émotions positives et le but du jeu est de rester le plus longtemps possible dans cette émotion et de la renouveler fréquemment.
Le plaisir est lié à la récompense et il préside à des comportements très pro-actifs de recherche, d’ouverture, d’aller vers les autres.
C’est ainsi que nous balayons en permanence notre environnement en évaluant à chaque instant d’un œil soupçonneux ce qui serait susceptible d’être douloureux ( réel ou imaginaire) tout en recherchant ce qui pourrait nous apporter du plaisir.
Une émotion comme la peur est très utile puisque, nous l’avons dit, elle nous oblige à prendre des mesures de sécurité. Seulement, puisque la mécanique est complexe, avant la peur il peut y avoir de la méfiance, de la crainte et toutes ces nuances s’adressent à des situations où il y a une part d’inconnu. Cela veut dire que moins nous avons d’informations plus nous avons peur. L’information, la connaissance sont les premiers pas vers la maîtrise et plus une peur est identifiée et examinée à l’aune de ses ressources, plus elle disparaît.
Pour nous résumer, nous avons donc un socle binaire plaisir-douleur accompagné des cinq grandes émotions primaires que sont la joie, la tristesse, la colère, la peur, le dégoût.
Un premier constat s’impose: telles qu’annoncées UNE émotion reconnue pour le plaisir et QUATRE pour la douleur.
Une question se pose: l’espèce humaine vit-elle encore soumise au rythme des dangers multiples et variés?