Parmi les dizaines et les dizaines de concerts qui sont proposés aux lyonnais tout au long d’un mois de Mai semé de ponts, j’ai noté la présence de revenants parfois arrivés de nulle part. Honneur aux dames, la présence de Lydia Lunch aux « Nuits Sonores » est pour le moins cohérente avec l’esprit de ce festival qui n’est pas seulement celui de l’électro mais qui s’affiche depuis quelques éditions également comme celui de « l’indie ». Cela étant c’est vraiment du côté des musiques électroniques que se situe l’évènement. Le festival lyonnais accueillant, pour un concert exceptionnel au Transbordeur, Pierre Henry le 24 mai. Oncle, papa, parrain, tuteur, maître, je ne sais comment vous le dire, mais de nombreux musiciens de la génération électro situent Pierre Henry comme une référence, peut-être le seul lien qui existe entre cette scène populaire et la musique savante. Pierre Henry a donc toute sa place pour apporter une conclusion définitive à cette édition 2009 même si son âge et surtout son œuvre devrait le disqualifier auprès de ceux qui résument ces musiques à un simple avatar « dance ».
Autant Pierre Henry a toujours été un passeur au contact des générations montantes qui se succèdent depuis la fin des années soixante, autant notre troisième revenant de mai, Lenny Kravitz, se situe dans une démarche inverse, son originalité reposant essentiellement dans sa capacité à recycler et à citer. Cela étant avec Kravitz l’art du mélange combiné à l’énergie est toujours l’assurance de bons spectacles et il n’y a aucune raison qu’il puisse en être autrement le 27 mai à la Halle Tony Garnier.
Lydia Lunch, Pierre Henry, Lenny Kravitz, ce mois de mai marqué par le retour des revenants commencera le 2 avec les Last Poets au Ninkasi-Kao. Mix de « talking words », de…