Je suis très fière de vous annoncer que mon amie romancière Abha Dawesar figure sur la liste de la première sélection du Médicis Etranger pour son excellent Babyji (éditions Héloise d'Ormesson). Bravo Abha ! Et puis, avant de partir à Besançon, je vous livre mes coups de coeur de la rentrée, parus dans Livre Hebdo. Bonne lecture !
No et moi de Delphine de Vigan (Lattès.)
Le récit touchant et crédible de l’amitié impossible entre Lou, une adolescente surdouée et Nolwenn, dite « No », une jeune SDF paumée. Deux milieux qui s’affrontent, une plume lucide et fine qui ne verse jamais dans le sentimentalisme, et pas de « happy end ». Une réussite pour ce quatrième roman.
This is not a love song de Jean-Philippe Blondel (Julliard)
Un quadragénaire qui a brillamment réussi outre-manche retourne dans sa triste ville natale et se heurte à la petitesse de vie d’avant et tout un cortège de souvenirs douloureux. Un sixième roman sombre, intimiste, introspectif, qui réussit pourtant à rendre attachant un héros englué dans ses incertitudes et ses doutes.
José de Richard Andrieux (éditions Héloïse d’Ormesson)
Impossible de résister à l’univers étrange et charmant de José, garçonnet de neuf ans pas comme les autres, enfermé dans sa bulle, à part, et qui réinvente les mots et les objets. Le monde extérieur ne le comprend pas, mais le lecteur, lui, fond. Poétique, singulier, un premier roman tout court empreint d’émotion et de sensibilité.
Madeleine de Amanda Sthers (Stock, le 26 septembre)
Madeleine, agent immobilier, quarante ans, ronde, solitaire, mélancolique, vit une histoire d’amour à la fois sordide et belle avec un client de passage rongé par la vie et le spleen. Un portrait de femme parfaitement maîtrisé avec en toile de fond une Bretagne humide et délavée. Une excellente surprise pour le transfert de l’auteur chez Stock.